Par Agnès Limori
Les incertitudes multipliées et nées du paiement de la Prime à la Performance Budgétaire font s’interroger les collecteurs sur les conséquences qui pourraient découler de cette situation. Dans une communication dont notre Rédaction a obtenu copie, les principaux acteurs y sont allés droit sur la préoccupation : “Depuis le 15 mars 2023, les agents des Régies Financières et Administrations Assimilées ont renoué avec l’incertitude et le doute quant au paiement de la Prime à la Performance Budgétaire (PPB) qui, après pratiquement un (1) an de sérénité, semble balbutier à nouveau” ont-il entamé, précisant : ” En effet, la PPB de ce mois de Février 2023 a été payé de manière séquentielle au point où des pans entiers des agents des différentes Régies Financières et Administrations assimilées ont dû patienter plusieurs semaines pour être payés avec tous les désagréments liés à ce retard.
Nous rappelons à toutes fins utiles, que le paiement séquencé de notre prime n’est nullement un fait nouveau. Nous l’avons déjà vécu il y a deux (2) ans à la seule différence que la première fois le mécanisme mis en place avait si bien fonctionné que le temps d’attente n’avait pas été aussi long que cette fois-ci”.
Si pour eux la Fédération des Collecteurs des Régies Financières et le gouvernement ont, depuis plus d’un an déjà, pris toutes les dispositions en vue de “normaliser la gestion et le paiement de la PPB afin d’asseoir une accalmie et une sérénité durable au sein de nos Administrations. Ces efforts ont été marqués par la signature du décret nº0160/PR/PM du 30 juin 2022 modifiant et abrogeant certaines dispositions du décret nº00429/PR/PM du 24 décembre 2020 par le Président de la République, Chef de l’État”, il reste que la situation qui prévaut dérange au plus haut point.
Aussi souhaitent-ils que des solutions urgentes soient trouvées dans l’urgence. Ce qui permettrait, pour eux, d’” éviter des démobilisations inutiles qui viendront contrarier le bon fonctionnement de la chaîne de collecte des deniers publics”.
Poursuivant : “Si la PPB de février 2023 qui aurait dû être payée au plus tard le 15 mars n’a été payée que ce 7 avril 2023 pour une grande partie des agents, qu’en sera de celle du 15 avril ?
La question vaut tout son pesant d’or, car l’inquiétude et le désarroi partagés par l’ensemble des agents contribue fortement aux contre-performances enregistrées ces derniers temps d’autant plus qu’un agent plus préoccupé par les résolutions de ses obligations domestiques ne peux pas être concentré sur son travail, encore moins être professionnel dans son exécution”, assènent-ils.
Martelant leur propos: “C’est la raison pour laquelle si nous recherchons une accalmie durable toutes les parties doivent jouer franc- jeu. Chaque agent doit s’approprier les dispositions qui encadrent la gestion et le paiement de la prime. Les administrations collectrices doivent s’assurer que TOUTES les recettes rentrent dans la caisse de l’État”
Pour les collecteurs, il est crucial que le gouvernement tienne “ses engagements contractés en s’assurant que rien ne puisse venir contrarier la volonté et les efforts des agents à exécuter les missions qui sont les leurs en collectant sereinement les ressources de l’État”
Se voulant très auditifs sur leur partition, ils n’ont pas manqué de rappeler : “La Fédération des Collecteurs des Régies Financières rappelle, à toutes fins utiles, que sa participation aux travaux du comité technique ne doit nullement être considéré comme un blanc-seing au Gouvernement pour légitimer toutes manœuvres dilatoires contre les intérêts des agents des Régies Financières et des Administrations assimilées.
Que chacun prenne ses responsabilités car nous prendrons les nôtres”