Par Agnès Limori
Candidat du parti au pouvoir, Bola Tinubu a été déclaré vainqueur de la présidentielle de cette année par la Commission électorale nationale (Inec), en confirmation des résultats.
Candidat du Congrès des progressistes (APC), le parti de Muhammadu Buhari, Bola Tinubu a ainsi obtenu 8,8 millions de voix, dépassant très largement ses principaux concurrents : Atiku Abubakar du Parti démocratique du peuple (PDP, 6,9 millions de voix) et Peter Obi du Parti travailliste (6,1 millions de voix), dont les églises de réveil avaient appelé à un vote massif.
Une élection décisive, sans doute la plus disputée dans l’histoire de la Démocratie nigériane, et à laquelle participaient 87 millions d’électeurs.
Si le scrutin s’est déroulé dans le plus grand calme, il résulte néanmoins que de nombreux observateurs ont critiqué d’importants retards dans le décompte des voix, et des défaillances dans le transfert électronique des résultats.
Eu égard à tous ces manquements, l’opposition avait anticipé, en demandant l’annulation des élections pour motifs de fraudes évidentes et exigé l’éviction du président de la Commission électorale nationale (Inec).
Des accusations rejetées en bloc par l’institution, les jugeant “infondées et irresponsables”.
Ce qui permet à Bola Tinubu de succéder à Muhammadu Buhari, qui a pris ses congés après deux mandats, comme l’exige la constitution.
Âgé de 70 ans, l’ancien gouverneur de Lagos, politiquement très influent, devra diriger un pays de plus de 220 millions d’habitants, frappé par une importante récession économique.
