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GABON/ONE FOREST SUMMIT : Brésil et RDC, les absences très remarquées de deux importants poumons en matière de protection de forêts tropicales

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Dédié à la protection des forêts tropicales, le ONE FOREST SUMMIT s’est ouvert ce mercredi 1er mars 2023 à Libreville au Gabon, sans les présences du Brésil et de la RDC. Vagues d’interrogations au sein de l’opinion.

Au nombre des invités attendus par Ali Bongo Ondimba à ce rendez-vous de haut niveau, João Lourenzo, le président angolais, Denis Sassou Nguesso, le numéro Un congolais, Faustin-Archange Touadéra, le président centre-africain et le français Emmanuel Macron.

Grosse tâche à cet événement d’envergure, les absences très remarquées de Luiz Inácio Lula da Silva et Félix Tshisekedi, respectivement présidents du Brésil et de la République Démocratique du Congo (RDC), dont les deux pays, à eux seuls, concentrent le plus de forêts tropicales. Des absences qui s’interprètent abondamment dans l’opinion.

De l’avis de nombreux observateurs, les sujets à l’ordre du jour de ce sommet, tels les financements carbones, pourraient ne pas trouver des points de convergence ou être simplement éludés. Ce qui expliquerait la situation.

En effet, ils sont nombreux à proposer que soit payée entre 30 et 50 dollars, au lieu de 3 à 5 dollars, la tonne de CO2, les forêts du bassin du Congo étant celles qui capteraient le plus de gaz à effet de serre. Cette proposition pourrait-elle trouver satisfaction pour les pays qui souhaitent monnayer ce rôle ? Pas si sûr.

De même, le financement des programmes scientifiques en vue d’une augmentation de la connaissance scientifique sur les forêts du bassin du Congo, et l’absence d’une chaîne de valeur durable constituent autant de facteurs bloquants qui donnent au ONE FOREST SUMMIT des allures d’épouvantail.

Sur le dernier point, par exemple, les réflexions vont dans le sens d’une production responsable du bois. C’est-à-dire que le bois sera vendu beaucoup plus cher, et les entreprises du secteur devront s’engager à l’acheter. Pas évident que les acteurs réunis les 1er et 2 mars à Libreville s’accordent sur cette question.

Et, le Brésil et la RDC, dont les rôles au cours d’un sommet du genre auraient pu être décisifs, ont assuré leur non participation.

LES ÉCOGARDES PROTESTENT

Enfonçant le clou aux nombreux quiproquos sus évoqués, le Syndicat national des écogardes du Gabon (Syneg) a décidé d’entamer une grève illimitée.

Nous profitons de cette opportunité pour faire comprendre aux autorités qu’au niveau de l’Agence nationale des parcs nationaux, rien ne va plus. Il est hors de question que les écogardes, qui font la fierté du Gabon, soient aussi mal traités, notamment sur le plan salarial. Ils accumulent des impayés de salaires, parfois jusqu’à 3 ou 4 mois”, a asséné Sosthène Ndong Engonga au micro de RFI.

Ajoutant : “Sur le terrain, il n’y a plus de missions de patrouilles pour préserver l’environnement, notamment ceux qui se déplacent en embarcations. Ils n’ont plus de budget pour le carburant. Il n’ont plus de budget pour payer les primes de missions des écogardes. Il y a de cela 10 ans les parcs allaient beaucoup mieux qu’aujourd’hui. Comment comprendre qu’un écogardes n’a même pas une assurance maladie”.



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