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Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano : 04 éminents journalistes nommés membres du jury

Par Kongossanews

Par Zek Adjitchè ALAFAÏ (Correspondant Kongossanews Bénin)

D’éminents journalistes, Margo Smit (Pays-Bas), Mauricio Weibel (Chili), Yasuomi Sawa (Japon) et Mae Azango (Liberia), ont été nommés membres du jury international indépendant du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano.

Le jury est composé de six professionnels des médias du monde entier, reconnus pour leur travail d’investigation de premier plan et leur défense de la liberté d’expression. Ils sont nommés à titre individuel pour une période de trois ans, renouvelable une fois. Les jurés seront chargés d’examiner les candidatures et de choisir le lauréat de 2022, qui sera annoncé avant la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai).

Maria Ressa (Philippines), journaliste d’investigation et responsable de médias, a reçu le Prix UNESCO/Guillermo Cano en 2021, avant de recevoir le Prix Nobel de la paix. Parmi les précédents lauréats du Prix figurent de nombreux journalistes d’investigation de premier plan, issus de toutes les régions du monde.

Les nouveaux membres prendront place dans le jury aux côtés de Zainab Salbi (Irak), journaliste et présentatrice de l’émission Through her eyes with Zainab Salbi, et d’Alfred Lela (Albanie), directeur de Politiko.al. et animateur du talk-show politique Politiko sur Top News Television. Alfred Lela assumera cette année la présidence du jury.

Les nouveaux membres du jury remplacent Marilu Mastrogiovanni (Italie), journaliste, fondatrice de Il Tacco d’Italia, Wendy Funes (Honduras), journaliste, Hamid Mir (Pakistan), rédacteur en chef exécutif, Geo TV, et David Dembele (Mali), rédacteur en chef, La Dépêche du Mali, qui ont récemment terminé leur mandat de membres du jury auquel ils ont participé avec enthousiasme et compétence au cours des trois dernières années et dont Mastrogiovanni a assuré la présidence en 2021. L’UNESCO tient à les remercier pour leur travail.

Les nouveaux membres du jury

Margo Smit (Pays-Bas) est journaliste d’investigation depuis 1997. Elle est actuellement médiatrice pour toutes les productions journalistiques du système de radiodiffusion publique néerlandais NPO. Elle est également membre du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et a couvert leur enquête #LuxLeaks sur l’évasion fiscale au Luxembourg de la télévision publique néerlandaise.

Mauricio Weibel (Chili) est rédacteur de l’espace d’investigation journalistique de la chaîne La Red TV qui collabore également avec le Centre d’investigation journalistique (CIPER). Ses articles sont publiés dans de nombreux médias internationaux. En 2011, il a promu la création de l’Unión Sudamericana de Corresponsales et en a été le premier président. Il est l’auteur des livres suivants : Asociación Ilícita (2012), Traición a la Patria (2016), Los niños de la rebelión (2017), Ni ordre ni Patria (2018) et La caída de las AFP (2020). En 2015, Weibel a reçu le prix LASA Media Award de l’Association des études latino-américaines pour ses contributions au débat sur l’Amérique latine.

Yasuomi Sawa (Japon) est professeur au département de journalisme de l’université Senshu et a une carrière journalistique de 30 ans en tant que rédacteur principal de l’unité d’investigation et de Kyodo News, le principal service d’information du Japon. Au cours de sa carrière, il a principalement couvert les questions d’ordre public. Il a également couvert les Nations Unies en tant que correspondant de Kyodo et a été membre du conseil exécutif de l’Association des correspondants des Nations Unies (UNCA). Il a participé aux enquêtes de l’ICIJ sur les Panama Papers et les Paradise Papers.

Mae Azango (Liberia) est journaliste pour FrontPage Africa et directrice pour le Liberia de New Narratives, une salle de presse à but non lucratif qui construit des organisations de presse dans les pays à faible revenu. Elle a décidé de devenir journaliste après souffert de harcèlement constant en tant que réfugiée en Côte d’Ivoire au début des années 2000. Azango est particulièrement connue pour ses reportages sur les mutilations génitales féminines (MGF), qui ont contribué à suspendre cette pratique dans son pays. En 2011, elle a obtenu une bourse du Pulitzer Center on Crisis Reporting, basé aux États-Unis, pour son travail sur les “histoires sous-estimées” dans le domaine du “journalisme d’intérêt humain et de développement”. En 2012, elle a reçu le prix international de la liberté de la presse décerné par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano

Décerné chaque année, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai) qui aura lieu cette année à Punta del Este, Uruguay, du 2 au 5 mai 2022, le Prix est célébré par une cérémonie où le lauréat reçoit la somme de 25 000 dollars.

Les candidatures, présentées par les Etats membres de l’UNESCO et les ONG internationales et régionales actives dans le domaine de la liberté de la presse, doivent être soumises en remplissant le formulaire (en anglais ou en français) et envoyées, avant le 15 février 2022, au Secrétariat de l’UNESCO (g.godoi@unesco.org(link sends e-mail) (link sends e-mail) et f.romer@unesco.org(link sends e-mail) (link sends e-mail).

Ce prix a été créé par le Conseil exécutif de l’UNESCO, en 1997, en l’honneur de Guillermo Cano, journaliste colombien assassiné dans l’exercice de sa profession. Il a pour but de récompenser chaque année une personne, une organisation ou une institution qui a contribué de façon notable à la défense et à la promotion de la liberté de la presse, particulièrement dans le cadre d’une prise de risque.

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