Par la Rédaction
Le Conseil des ministres de la veille présidé par Brice Clotaire Oligui Nguema peu avant son excursion pour le Cameroun, pays voisin, s’est articulé sur de nombreux points essentiels dont le Projet de loi portant règlement définitif du budget de l’Etat pour la gestion de l’année 2021, d’une part ; et le Projet de loi déterminant les ressources et les charges de l’Etat pour l’année 2024, d’autre part.
S’agissant du premier point, il s’est agi pour le Conseil des ministres de porter un regard sur l’exécution du budget, ce d’autant que le contexte mondial a été on ne peut plus marqué par la crise sanitaire liée au Covid-19.
Dans cette perspective, la mise en œuvre des opérations budgétaires a abouti à un déficit de 56,6 milliards de FCFA, en contraste avec le déficit prévu de 349,7 milliards de FCFA, marquant ainsi un écart positif de 293,2 milliards de FCFA.
De manière similaire, la réalisation des opérations de trésorerie et de financement a dégagé un excédent de cent quatre-vingt-trois milliards six cent treize millions soixante-huit mille deux cent quatre-vingt-six (183 613 068 286) FCFA.
Sans omettre que sur le plan national, l’économie a entamé une reprise, enregistrant une croissance du PIB réel de 1,5% en 2021, marquant ainsi une amélioration par rapport au recul de -1,8% en 2020.
S’agissant du deuxième point, celui relatif au Projet de loi déterminant les ressources et les charges de l’Etat pour l’année 2024, il faut dire que Brice Clotaire Oligui Nguema a souhaité qu’il serve à la refonte des institutions, et à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Outre ces impératifs, ce dernier devrait aussi traduire le respect des engagements du Gabon envers ses partenaires techniques et financiers.
Ainsi, les principales orientations du Projet de Loi de Finances pour l’année 2024 incluent :
– le soutien au développement de l’activité économique, notamment à travers la relance de nombreux projets d’investissement à l’arrêt ;
– la consolidation des acquis sociaux, avec l’octroi de nombreuses aides sociales ;
– l’accroissement des recrutements des agents publics et la régularisation des situations administratives;
– l’optimisation des recettes, par le biais de l’élargissement de l’assiette fiscale et l’informatisation accrue
– le renforcement des contrôles des contreparties liées aux dépenses fiscales.
Le projet de loi de finances pour l’année 2024 affiche un équilibre entre les recettes et les dépenses, chiffré à 4 162 milliards FCFA, en comparaison à 3 602,3 milliards FCFA, représentant une augmentation de 559,7 milliards FCFA.
Les recettes budgétaires nettes, englobant les recettes du budget général et celles des comptes spéciaux, sont estimées à 2 729,7 milliards FCFA, en hausse de 384,5 milliards FCFA par rapport aux 2 345,2 milliards FCFA prévus dans la loi de finances 2023. Cette augmentation comprend 233,4 milliards FCFA attribués aux recettes fiscales.
Les recettes affectées aux tiers, comprenant les prélèvements au profit des collectivités locales (29 336 735 333 FCFA), des organismes internationaux (13 708 717 389 FCFA) et des établissements publics (62 190 644 511 FCFA), atteindraient 105,2 milliards FCFA, en augmentation de 1,0 milliard FCFA par rapport à 2023.
Les ressources de trésorerie et de financement s’élèveraient à 1 327,1 milliards FCFA, en hausse de 174,2 milliards FCFA par rapport aux 1 152,9 milliards FCFA prévus dans la loi de finances 2023. Cette augmentation est attribuable à l’émission de titres publics pour un montant total de 1 048,1 milliards FCFA.
Les dépenses budgétaires, nettes des prélèvements au profit des tiers (105,2 milliards FCFA), totalisent 2 568,8 milliards FCFA, en hausse de 444,3 milliards FCFA par rapport au budget 2023. Elles comprennent les dépenses du budget général évaluées à 2 331,2 milliards FCFA et celles des comptes spéciaux arrêtées à 237,7 milliards FCFA.
Les charges de financement et de trésorerie, en augmentation de 8,3%, atteindraient 1 487,9 milliards FCFA contre 1 373,6 milliards FCFA dans la loi de finances 2023. La majeure partie de ces charges est consacrée à l’amortissement de la dette, soit 1 464,1 milliards FCFA, dont 836,5 milliards FCFA pour la dette extérieure.