Par Stive Roméo Makanga
Si l’on peut concéder à Jean Boniface Asselé les très respectueux titres de fondateur et visionnaire du Centre des libéraux réformateurs (CLR), on lui interdirait, dans une forte mesure et peut-être énergiquement, le droit de le détruire.
Et la raison en est toute simple: un parti politique n’est pas fait d’automates pour obéir simplement aux ordres, mais plutôt d’hommes et de femmes motivés pour la matérialisation d’un idéal commun, d’une philosophie centrale prédéfinie pour soutenir l’ensemble. C’est un fait.
Cependant, Jean Boniface Asselé, lui, le général autoritaire qui ne transige sur rien, a fait un choix peu commode lors de la toute dernière grande messe des céléristes au Cabaret des artistes, siège du parti.
Une décision pas du tout stratégique, qui pourrait coûter cher à sa création, laquelle est en train de se vider de sa substance pour progressivement devenir une coquille vide.
Une chose est certaine: les radiations de Nicole Asselé et d’Alexandre Désiré Tapoyo, respectivement délégué général et adjoint du CLR sont tout sauf stratégiques.
D’ailleurs, toutes les preuves de la grosse bourde ou méprise de Jean Boniface Asselé à ce sujet y apparaissent, formelles.
Nicole Asselé (tout en restant respectueux du leadership de Désiré Tapoyo, biensûr) est une femme de poigne. Une dame de fer dont l’excellent charisme ne se dispute pas. Sa radiation constitue une erreur monumentale dans l’administration de la chose politique.
Preuve en est de la saignée en cours au CLR. Le parti se vide de ses maillons forts. Les démissions en cascade n’en finissent plus.
C’est au point que Pascal Boileau Obiang Ondo, le nouveau secrétaire général, a dans une note de service datant du 09 mai courant, conditionné la recevabilité des lettres de démission par la présentation d’une fiche d’adhésion, ou de la carte de militant.
Une grotesque diversion puisqu’elle ne saurait bâillonner les faits.
Pour sûr, le CLR va à Vau-‘leau.
Avec les toutes récentes démissions des coordinations provinciales du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué, des délégués communaux de Libreville et d’Akanda et bien d’autres en cours de téléchargement, comme on dit, Jean Boniface Asselé accuse un coup dur.
Le parti de la majorité présidentielle s’est, de toute évidence, tiré une balle dans le pied. Et le général en est bien l’auteur, sans exagération aucune.