Par Joseph Mundruma
Le Mouvement Gabao, conduit par Franck Nguema, ancien ministre d’Ali Bongo Ondimba, a officiellement pris position sur le projet de Constitution de 2024, une initiative majeure dans la Transition supervisée par le Comité de la Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI). À l’issue d’une tournée dans les neuf provinces, ce mouvement exprime son soutien à cette réforme constitutionnelle qui vise à instaurer une 2e République.
Selon le Mouvement Gabao, la Constitution doit être un socle qui garantit les droits des citoyens et la séparation des pouvoirs, conformément à l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Son approche se fonde sur trois principes : le respect des droits citoyens, la séparation des pouvoirs et la protection de la Constitution contre les abus.
Pour le mouvement Gabao, le projet de 2024 consolide les droits civils, politiques et sociaux et introduit des devoirs citoyens comme le service militaire obligatoire, la promotion de la natalité et la lutte contre la corruption. Ces ajouts visent, pour cette principale plateforme politique, à renforcer la participation citoyenne à la vie publique sans crainte de discrimination ou de répression.
Par ailleurs, la réforme apporte une transformation majeure avec l’adoption d’un régime présidentiel monocéphale, supprimant le poste de Premier ministre et plaçant le Président de la République à la tête du gouvernement. Ce modèle, pour le mouvement Gabao, préserve l’indépendance des pouvoirs et garantit un contrôle parlementaire sur certaines décisions présidentielles, telles que la promulgation des lois et la gestion de l’état d’urgence. Le Parlement reste bicaméral, mais la suppression de la motion de censure limite son pouvoir. Les parlementaires conservent toutefois la possibilité de mettre en accusation le Président pour haute trahison ou violation du serment.
Dans sa démonstration, l’organisation conduite par l’ancien membre du gouvernement constate que le projet consacre également une justice indépendante, en rendant les magistrats inamovibles et autonomes financièrement, un gage d’impartialité et de protection contre les pressions politiques. De plus, des règles de révision strictes sont introduites, lesquelles interdisent toute modification durant les élections ou sur des valeurs fondamentales comme l’État de droit, la démocratie et la limitation des mandats présidentiels.
Cette réforme, issue du Dialogue national inclusif d’Angondjé d’avril 2024, reflète pour le mouvement Gabao, les aspirations profondes du peuple gabonais. Le référendum prévu pour le 16 novembre 2024 sera donc une étape décisive vers un Gabon nouveau, fondé sur une Constitution moderne, assurant les droits des citoyens, un équilibre institutionnel et une démocratie renforcée.
2 Commentaires
OUI à la nouvelle constitution
On s en fout de lui et de son avis et de son mouvement… Ne lui faites plus de la publicité, s’il vous plaît.