Par Joseph Mundruma
Le mémorandum d’entente conclu, il y a deux semaines, entre la Société d’énergie et du Gabon (SEEG), Suez et Saint-Gobain PAM pourrait déboucher sur la signature d’un accord de financement estimé à de 118 milliards de FCFA, au bénéfice de l’entreprise gabonaise précitée. C’est du reste ce que laisse entendre son directeur général, Joël Lehman Sandoungout.
Ce financement vise à soutenir le plan quinquennal de la SEEG pour le secteur de l’eau. Dans sa globalité, il doit permettre d’améliorer le service de l’eau potable, non seulement dans le Grand Libreville, mais aussi sur le reste du territoire. Dans le détail, l’enveloppe négociée concerne l’appui technique à la SEEG par Suez, à l’effet de perfectionner la gestion du service sur les volets production, distribution, clientèle à travers la mobilisation d’experts résidents, d’expertise spécifique et de technologie.
L’intérêt de ce partenariat est qu’il comporte un volet formation et transfert de savoir-faire. « L’entreprise française Suez se chargera, en outre, de mettre à jour le schéma directeur qui fixera les actions à moyen et long terme à mener sur la mobilisation de nouvelles ressources et l’évolution des réseaux, aussi bien pour le renouvellement que pour les extensions », explique Joël Lehman Sandoungout.
Ce n’est pas tout, d’autant que la deuxième partie du financement permettra la reprise des réseaux de transport et de distribution, à travers l’approvisionnement en pièces de réparation, le renouvellement de certains tronçons défectueux ainsi que le redimensionnement et les extensions de réseau. L’objectif étant de satisfaire la demande sans cesse croissante de Libreville. « Sur ces aspects, les canalisations en fonte et les pièces de réseau seront approvisionnées par Saint-Gobain PAM », assure le directeur général de la SEEG.
La dernière partie du financement couvrira le remplacement et la mise en place de compteurs d’eau intelligents ainsi que la reprise des branchements « spaghetti », de manière se conformer à la nouvelle loi sur l’eau et à assurer la facturation des usagers. A en croire Joël Lehman Sandoungout qui s’est récemment exprimé dans les colonnes d’un confrère, « le projet comporte des actions opérationnelles à fort impact, notamment la recherche des fuites sur les adductrices acheminant l’eau de l’usine de Ntoum, à travers un système de télédétection. La détection et la suppression des fuites d’eau devrait, in fine, permettre de renforcer les volumes mis en distribution sur le réseau de Libreville.
Au demeurant, s’il l’a été à la suite des discussions autorisées par les autorisées de la Transition, ce mémorandum a été négocié en tenant compte des conclusions de l’audit technique du réseau d’eau du Grand Libreville réalisé par les deux groupes français cités plus haut, en avril dernier, à l’initiative du patron de la SEEG. « Ledit diagnostic a couvert les domaines de la production et distribution d’eau, de la clientèle et des ressources humaines. Il a permis à Suez de formuler des propositions techniques pour améliorer la gestion de l’eau potable dans le Grand Libreville », explique Joël Lehman Sandoungout.