Par Agnès Limori
« L’homme qui a plusieurs femmes ne dort jamais le ventre affamé », stipule un dicton africain très populaire. La question de la polygamie est diversement appréciée, selon que l’on soit dans une région du monde ou une autre.
Bien que la Commission des droits de l’homme et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes de l’ONU ait estimé que les mariages polygames constituent une discrimination vis-à-vis des femmes, recommandant par ailleurs leur interdiction, il reste que l’affaire est loin d’être aussi simple qu’elle y parait.
Globalement, la polygamie est interdite dans une grande partie de l’Europe. En outre, elle reste légale dans plusieurs pays comme dans le Moyen-Orient et de l’Asie.
Selon Pew Research Center, 11% de la population subsaharienne, en Afrique, serait friande de cette pratique.
Burkina Faso (36%), Mali (34%), Gambie (30%), Niger (29%), Nigeria (28%), Guinée (26%), Guinée Bissau (23%), Sénégal (23%), Togo (17%), Tchad (15%), Cameroun (13%), Côte d’Ivoire (12%), Bénin (9%), Centrafrique (8%), République démocratique du Congo (2%), sont tous enracinés en matière de polygamie.