La direction provinciale des Eaux et Forêts, la direction de Lutte contre le braconnage et l’antenne de la Police Judiciaire de l’Ogooué-Lolo, en collaboration avec l’ONG Conservation Justice, ont procédé à l’arrestation de trois présumés trafiquants d’ivoire à Lastrouville et à Koula-Moutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo (Sud-est), le jeudi 11 et le vendredi 12 avril derniers, selon les informations.
Deux des trois trafiquants ont été pris en flagrant délit de détention illégale et de tentative de vente illégale de deux pointes d’ivoire, sectionnées en six morceaux.
Informés par une personne digne de foi, que des actes illégaux auraient lieu dans un quartier de la ville, l’équipe conjointe a collaboré pour tenter d’identifier et d’arrêter les personnes suspectées.
Après plusieurs heures de surveillance dans le quartier où devait avoir lieu la transaction, leur patience a fini par payer. Ils ont, en effet, aperçu deux individus dont l’un portait un petit sac de voyage suspect.
Ensemble, ils se sont dirigés vers une résidence. Les agents de la police judiciaire ont fait irruption et ont constaté que le petit sac de voyage contenait de l’ivoire. Une fouille minutieuse du sac a permis de découvrir qu’il contenait deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux et pesant une dizaine de kg.
Interrogé sur leur présence sur le lieu de la transaction avec ces ivoires, le présumé trafiquant, répondant aux initiales L.M.A.A., a reconnu avoir joué le rôle de démarcheur. Quant au trafiquant, répondant aux initiales L.J.S., il a reconnu être le propriétaire des deux pointes d’ivoire.
Les deux présumés trafiquants d’ivoire ont reconnu avoir acheminé ces ivoires dans le but de les vendre et ont cité une troisième personne, dénommée M.P. Ce dernier trafiquant a été interpellé le lendemain après dénonciation. Il détenait deux pointes d’ivoire qu’il gardait à son domicile.
Les trois présumés trafiquants d’ivoire, tous de nationalité gabonaise, seront gardés à vue au poste à l’antenne de la Police Judiciaire de Koula-Moutou. Ils seront poursuivis pour détention, tentative de commercialisation, complicité de détention, complicité de tentative de commercialisation de pointe d’ivoire et abattage illicite d’une espèce intégralement protégée.
Ils encourent une peine de prison de 10 ans et d’une amende égale au quintuple de la valeur marchande des pointes d’ivoire trouvées en leur possession, conformément aux articles 390, 392 et 396 du nouveau Code pénal et 275 du code des Eaux et Forêts.