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Tumultes de Makokou : Entre manipulations et frustrations, Christiane Leckat prise dans la spirale infernale alimentée par les siens et leurs alliés

Par Kongossanews


Par Joseph Mundruma

Les événements tumultueux de Makokou, la semaine écoulée, ont grandement nourri les conversations partout ailleurs à travers le pays. Les images illustrant de nombreuses femmes, battant le bitume et scandant des refrains hostiles au pouvoir, ont tout de suite déferlé les réseaux sociaux. La rumeur, faisant elle aussi chemin, prétend que Christiane Leckat, la gouverneure de province, aurait proféré des propos injurieux à l’endroit des populations, soulevant tout de suite une vague de colère et de frustrations. Mais que s’est-il passé réellement ?

De source bien introduite, la vague d’agitation enregistrée dans la commune de Makokou serait partie de trois principales raisons.
La première, les indemnisations relatives à la destruction de leurs cultures par les éléphants, non reversées à ce jour.
La seconde, le recensement des filles-mère, effectué par un compatriote jusqu’ici non identifié, lesquelles auraient obtenu la promesse d’un paiement à l’issue de cette opération.
La troisième, il s’agit du recensement des veuves économiquement faibles, assorti là aussi, d’une promesse d’attribution d’une allocation ponctuelle.

Des préoccupations que les femmes, mobilisées dans la salle polyvalente du gouvernorat, auraient présenté à la principale autorité de l’institution précitée.

“Comme la salle est occupée par le CGE, madame le gouverneur leur a fait la proposition d’en parler à la salle polyvalente de la mairie du 1er arrondissement”, confie un proche, au fait du dossier.

Face aux administrateurs des Activités génératrices de revenus (AGR), Christiane Leckat aurait situé le contexte du paiement des indemnisations relatives à la destruction des cultures par les éléphants. Il s’agissait d’une mesure annoncée par Ali Bongo Ondimba, du règlement d’un montant de 250.000 francs CFA aux compatriotes qui avaient déposé des plaintes à la direction provinciale des Eaux et forêts. Sauf que dans le processus enclenché par les administrations compétentes, plusieurs noms manquaient à l’appel. Et, dans le souci de les prendre en compte, il avait été demandé aux protagonistes d’adresser des recours. Des dossiers, confie notre source, qui avaient été traités et remontés à Libreville.

En ce qui concerne les deuxième et troisième préoccupations, Christiane Leckat aurait indiqué aux dames, ce jour-là massées au gouvernorat, que n’ayant pas la teneur des dossiers “filles-mère” et “veuves”, elle se renseignerait auprès du chef de service “Famille”, habileté dans le traitement de ce dossier.

Sur la question des AGR, Christiane Leckat aurait dans le même temps précisé qu’il s’agissait d’un engagement du président de la République pour les économiquement faibles, et que les fonds seraient mis à disposition incessamment. Au total, 641 bénéficiaires, prêts à passer à la caisse.

Des explications qui n’auraient pas trouvé un écho favorable auprès des femmes, visiblement courroucées.
“Pourquoi vous laissez les femmes sortir des quartiers, sans les sensibiliser et leur donner des réponses à leurs préoccupations ?”, aurait demandé Christiane Leckat aux élus locaux et chefs de quartiers.

Une mobilisation instrumentalisée par certaines autorités politiques PDG de la localité ?

C’est ce que croit savoir notre source, et les preuves ne manqueraient d’ailleurs pas pour soutenir cette thèse.
“Le personnel du gouvernorat est témoin. La gouverneure a reçu ce jour-là deux groupes de femmes, très mécontentes, qui ont assuré ne pas voter tant qu’on ne leur paiera pas leur argent”, confie un agent de l’institution.
Et: “Il n’y a pas eu d’injures de la part du gouverneur”.

Dans la journée du 9 août, Christiane Leckat aurait de nouveau devisé avec les femmes, sur instructions du premier ministre, au sujet du paiement tant attendu et ce, en présence d’un représentant de la Caisse nationale assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), de la Trésorerie, et de l’ensemble du personnel.

Face à une nouvelle crainte exprimée par les compatriotes dont les noms n’avaient pas été clairement affichés, la gouverneure aurait dans l’immédiat, ouvert une seconde liste. Ce qui aurait permis l’inscription de 200 personnes.

Mais les efforts de Christiane Leckat ne suffiront pas, parce que torpillés par certains représentants de la presse, à Makokou, ainsi que des autorités politiques de la ville.

De source digne de foi, certains ogivins de France, soutenus par des Pédégistes de Makokou, soutiendraient le mouvement des femmes par des Airtel money, envoyés sur un numéro déjà identifié.


Une situation regrettable, menée pour faire barrage à l’élection d’Ali Bongo Ondimba, le 26 août prochain.

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