Par Stive Roméo Makanga
La question vaut son pesant d’or, tant le cours des événements ayant prévalu dans cette affaire laisse dubitatif. Après la vive controverse et la série d’allégations ventilées sur les réseaux sociaux, il convient de dire que l’Affaire Ella Oyono Hyacinthe, ancien 4e vice-président du Département du Woleu, reconduit en tant que membre de cette institution par le président de la Transition, revêt un caractère à la fois politique et familial.
De sources digne de foi interrogées par nos soins, toute cette affaire ne serait que manipulation et allégations, dans l’optique d’entacher l’image et l’honorabilité du mis en cause. « L’objectif de cette affaire est de vouloir faire croire aux détracteurs du Chef de l’Etat qu’il a fait une erreur de casting », confie-t-on.
Aussi, Ella Oyono Hyacinthe aurait donc succombé aux manœuvres d’un membre influent de sa famille, lequel serait du Parti Démocratique Gabonais (PDG), parti resté longtemps au pouvoir et déchu par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institution (CTRI), au lendemain des scrutins tronqués du 30 août 2023 dernier. Depuis cet épisode, ils sont nombreux à s’interroger sur le mandat de dépôt délivré par la procureure d’Oyem.
Ella Oyono Hyacinthe serait donc victime d’un complot de certains membres de sa famille, plus globalement, et qui auraient manœuvré à l’effet d’empêcher son maintien au sein du Conseil Départemental du Woleu. « Autant de litiges fonciers qui existent dans le Woleu Ntem et qui se terminent toujours par un arrangement familial. Enfermer un père de famille dans de telles conditions c’est vraiment déplorable », s’indigne un compatriote, originaire de cette partie du pays.
Il est évident que les pressions exercées pour sa nomination et les manipulations orchestrées par des membres influents de sa famille soulignent un complot visant à discréditer non seulement sieur Ella Oyono Hyacinthe, mais également le processus de sélection des collaborateurs du chef de l’État. Par ailleurs, il est crucial de reconnaître que sa détention semble être le résultat d’une machination politique plutôt que d’actions justifiées, au regard des faits reprochés.
Depuis, ils sont nombreux à s’interroger : la justice et l’équité, si chers aux plus hautes autorités de la Transition auraient-elles été piétinées au profit d’intérêts personnels et politiques ?
Il est impératif que des mesures correctives soient prises pour garantir son droit à une procédure équitable et pour rétablir sa réputation ternie par des manœuvres malveillantes.