Par la Rédaction
Non, comment a-t-elle pu faire ça ! Le Gabon est-il autant dépourvu d’intelligences capables d’occuper le poste qu’elle a délibérément réservé à une expatriée ? Ou est-ce simplement l’expression de l’amour envers la nationalité de sa belle-famille ?
Le 30 juin 2023, la ministre de l’Education nationale et de la Formation civique s’est inscrite, de façon délibérée, dans une démarche pour le moins discriminatoire à l’encontre de l’expertise nationale. Ce jour-là, Camélia Ntoutoume Leclercq s’est rendue coupable de deux missives inacceptables pour tout Gabonais normal.
Enregistrée sous le numéro 0536/MEFC/CAB.M, la première correspondance est adressée au directeur général d’Expertise France, qui est une agence publique française de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. Si cette lettre fait suite à une demande d’agrément formulée par Jérémie Pellet, la ministre gabonaise de l’Education nationale y donne, sans sourciller, un avis favorable pour que la Française Fatima Fetouhi puisse occuper le poste de conseillère.
Quant à la deuxième correspondance, elle enregistrée sous le numéro 0537/MEFC/CAB.M et destinée directement à la personne concernée. La membre du gouvernement fixe au 28 août 2023, la date à partir de laquelle Fatima Fetouhi était attendue à Libreville pour occuper son poste.
Camélia Ntoutoume Leclercq fait partie des trois membres du gouvernement déchu qui ont été repêchés par les autorités de la Transition. La découverte de ces deux courriers devraient absolument faire réagir le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ces mêmes autorités dont les décisions sont scrutées par l’opinion.
Laquelle opinion pense que la démarche de la ministre de l’Education nationale ne cadre pas avec les principes républicains édictés par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, qui est ainsi appelé à prendre ses responsabilités.