Par Joseph Mundruma
La situation de Jean Edou Edou, citoyen gabonais d’origine fang de Bitam, suscite inquiétude et interrogations depuis son interpellation controversée par la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI). Les événements ont commencé mercredi dernier, lorsqu’il a été contacté par un agent du B2 pour se rendre sur place en lien avec une affaire le concernant. Malgré des engagements professionnels urgents, Jean Edou Edou a promis de se présenter vendredi. À son arrivée, il lui a été notifié qu’une plainte avait été déposée par une femme affirmant qu’il occuperait illégalement sa parcelle de terrain et qu’il ne serait pas de nationalité gabonaise. Une accusation surprenante, d’autant plus que, selon des sources, la plaignante aurait des relations internes au sein de l’administration précitée.
Au cours de son audition, Jean Edou Edou aurait produit plusieurs documents attestant de la légalité de la cession de la parcelle en question. La transaction aurait été conclue par la sœur aînée de la plaignante, et les preuves administratives fournies par Jean Edou Edou comprenaient notamment des documents émanant du cadastre et de l’Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre (ANUTTC). En outre, Jean Edou Edou aurait également présenté son certificat de nationalité gabonaise, précision importante sur ses origines avec un père gabonais et une mère nigériane. “À l’issue de l’audition, il est rentré chez lui sans autre incident apparent”, indique un proche.
Et: “Cependant, la situation s’est aggravée samedi dernier, aux environs de 18h”. En effet, alors qu’il revenait de son terrain à Essassa, Jean Edou Edou aurait été arrêté à l’entrée de son domicile par des agents de la DGDI. Depuis cette interpellation, ses parents n’ont pas pu entrer en contact avec lui, et les agents de la DGDI auraient refusé de divulguer les motifs exacts de sa détention. Ce mardi 10 septembre, la famille s’est rendue de nouveau à la DGDI, accompagnée d’un avocat, pour tenter d’éclaircir la situation. Sur place, il leur a été brièvement indiqué que Jean Edou Edou serait retenu pour une affaire de terrain, sans plus de précisions.
Les circonstances de cette interpellation engendre de nombreuses questions. En effet, comment une plainte relative à un conflit foncier a-t-elle pu mener à l’intervention de la DGDI ? Selon certaines sources, Jean Edou Edou aurait été auditionné par le directeur des affaires privées, mais sa présence n’aurait pas été officiellement enregistrée, une anomalie dénoncée par un membre de sa famille. Dès lors, les proches de Jean Edou Edou redoutent que cette affaire cache des enjeux plus complexes et réclament la lumière sur les véritables raisons de cette détention inexpliquée.
In fine, il faut préciser que la situation reste floue, et la famille de Jean Edou Edou, désespérée, attend toujours des réponses de la part des autorités. Cette affaire pose à nouveau la question de l’opacité de certaines procédures et de l’implication d’agents publics dans des litiges privés.