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Jean Rémy Yama désigné candidat consensuel de l’opposition pour la présidentielle du 12 avril 2025

Par Higor Mamboundou Boussamba

La conférence des présidents de la plateforme Congrès des Alliés pour la Rupture s’est tenue ce vendredi 7 mars 2024 à Libreville, dans un contexte marqué par l’urgence de désigner un candidat commun en vue de l’élection présidentielle du 12 avril prochain. Après des discussions intenses, les principaux candidats de l’opposition ont décidé de faire un pas de côté pour soutenir une figure unificatrice : Jean Rémy Yama.

Parmi les candidats qui se sont retirés figurent Sylvain Steeve Ilahou (Gabon en Éveil), Ghislain Ngui Nze (Identité Nationale) et Marck Ulrich Malekou (Parti pour la Renaissance Africaine). Tous ont choisi de mettre de côté leurs ambitions personnelles pour porter leur soutien à Jean Rémy Yama, candidat du Parti National pour le Travail et le Progrès (PNTP). Ce choix, selon Marc Ulrich Malekou, s’explique par « la probité morale, le sens élevé d’altruisme et l’amour éprouvé pour le Gabon » dont fait preuve Jean Rémy Yama. Son engagement syndical au sein de la Dynamique Unitaire pour la Défense des Intérêts des Travailleurs Gabonais, son refus catégorique de se plier aux pratiques antidémocratiques et antirépublicaines du système Bongo-PDG, ainsi que son parcours sans tache, ont pesé dans la balance.

Une vue des protagonistes

Lors de son allocution, Jean Rémy Yama a remercié ses pairs pour ce geste de « sacrifice au nom de l’intérêt supérieur du Gabon ». Il a rappelé que les Gabonais, en 2023, avaient exprimé une soif de changement. « Ce que nous avons cru être une libération n’a été, en réalité, qu’une mise à jour du système Bongo-PDG. Pour mettre fin à cette imposture, l’union est notre seule arme », a-t-il déclaré. Le candidat consensuel a également lancé un appel solennel aux autres prétendants à la présidentielle, les invitant à rejoindre cette coalition pour faire barrage au candidat du pouvoir. Selon lui, ce dernier aurait manqué à sa promesse de remettre le pouvoir aux civils, trahissant ainsi la confiance du peuple gabonais.

Cette désignation marque un tournant dans la stratégie de l’opposition gabonaise, qui semble déterminée à éviter la dispersion des voix et à offrir une alternative crédible face au régime en place. Reste à savoir si cette union, aussi symbolique soit-elle, parviendra à mobiliser l’électorat et à contrer la machine bien huilée du pouvoir. Une chose est sûre : avec Jean Rémy Yama à sa tête, l’opposition gabonaise envoie un message fort : celui de la priorité donnée à l’intérêt national sur les ambitions individuelles.

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