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ANBG/l’impunité persiste: La réforme du Pr. Ruphin Ndjambou dérange les réseaux mafieux 

Par Joseph Moundruma 

L’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG) est au cœur d’un scandale financier qui continue d’éclabousser son administration. Des agents véreux jadis aux arrêts, accusés d’avoir détourné des allocations d’études destinées à des bacheliers, ont bénéficié d’une étrange clémence. Pire, certains auraient déjà repris du service, alimentant une cabale contre le nouveau directeur général, le Professeur Ruphin Ndjambou, connu pour son sens de la rigueur et son engagement patriotique.

Selon des sources concordantes, huit hauts cadres de l’ANBG avaient été suspendus après la découverte d’un vaste réseau de détournement de fonds sociaux. Ces agents se faisaient établir des cartes bancaires au nom des étudiants et percevaient indûment leurs bourses. Pourtant, malgré les preuves de faux en écriture publique, d’usurpation d’identité et de détournement, le Procureur de la République ne s’est pas autosaisi du dossier. Pourquoi ? Personne ne le sait.

Plus grave encore, ces mêmes agents alimentaient un réseau mafieux démantelé le 30 août 2023, celui de la « Young Team », spécialisé dans la vente frauduleuse de bourses. Les tarifs ? 5 millions FCFA pour les USA, 3 millions pour l’Europe, 2 millions pour l’Afrique et 1 million pour le Gabon. Un trafic juteux qui a longtemps prospéré dans l’ombre.

Le Pr. Ruphin Ndjambou, depuis sa prise de fonction, a engagé une véritable révolution au sein de l’ANBG. Parmi les mesures phares : la délégation de la gestion des bourses aux représentations extérieures pour réduire les coûts, la création de délégations intérieures permettant aux étudiants de l’arrière-pays de gérer leurs dossiers sans se déplacer, et la mise en place de fonds propres (décret 003/PR) via des redevances (Assurance Qualité, conventions avec les écoles privées, engagement décennal, etc.), dont les recettes sont versées directement au Trésor public et à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Mais ces réformes dérangent. Les anciens bénéficiaires du système, habitués aux rétrocommissions à l’étranger, voient leurs privilèges menacés. Pire, les arrêtés d’application permettant l’accès à ces fonds pour les primes des agents sont bloqués. Pourquoi ? Qui en profite ?

Aujourd’hui, certains des agents suspendus, mécontents, mèneraient une campagne de déstabilisation contre le directeur général. Pourtant, ce dernier reste fidèle aux instructions des plus hautes autorités.

Qu’a-t-on fait des détourneurs et de leurs complices ? La question reste sans réponse. Les noms des boursiers lésés n’ont jamais été communiqués, pas plus que le nombre exact de bourses détournées.

Les étudiants gabonais méritent que leurs bourses leur parviennent sans intermédiaires malhonnêtes. L’État fait un effort considérable pour honorer ses engagements, et il est inadmissible que certains continuent de vendre des droits qui ne leur appartiennent pas.

Le Pr. Ruphin Ndjambou, méticuleux et pragmatique, incarne cette nouvelle ère. Mais pour que le Gabon avance, il faut que justice soit faite. Les Gabonais attendent des actes, pas des promesses.

La balle est dans le camp de la justice.

 

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