Par Joseph Mundruma
Le secteur de l’Éducation Nationale a, ces dernières années, connu des avancées considérables. Autrefois perçu comme un “volcan” prêt à entrer en éruption, un secteur “tumultueux” voire une véritable “bombe”, ce ministère a vu plusieurs de ses responsables, malgré leurs hautes qualifications, échouer à résoudre ses problématiques complexes. En effet, les défis dans l’éducation au Gabon sont légions : le déficit d’infrastructures, des classes surchargées, le manque criant d’enseignants, qui ont entraîné l’apparition du phénomène des enseignants dits “bénévoles”.
Cependant, malgré ces difficultés, l’ancienne ministre Camelia Ntoutoume Leclercq, qui a occupé ce poste sous le régime précédent, a su attirer l’attention du nouveau pouvoir. Ainsi, les autorités de la transition, dirigées par les militaires, ont décidé de la reconduire à la tête du Ministère de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle et de la Formation Civique. Cette décision ne doit rien au hasard : depuis qu’elle est à la tête de ce ministère, des progrès tangibles sont enregistrés. En premier lieu, la construction de nouveaux établissements scolaires a été relancée. Ensuite, le dialogue entre le gouvernement et les leaders syndicaux s’est intensifié, et a favorisé des années scolaires sans grèves. De plus, les examens nationaux se déroulent désormais dans de bonnes conditions, les vacations sont payées à temps, et la gratuité des manuels scolaires fabriqués localement a été instaurée. Enfin, des initiatives comme le retour des activités socio-éducatives ou encore la promotion de l’excellence académique à travers des concours tels que “Miss Science” témoigne du dynamisme de sa gestion.
Néanmoins, l’un des dossiers les plus emblématiques sous la gestion de Camelia Ntoutoume Leclercq reste sans doute celui des enseignants dits “bénévoles”. Jamais ce sujet n’avait été traité avec autant de sérieux par un ministre de l’Éducation. Il est important de rappeler que certains de ces bénévoles ont occupé des postes d’enseignants pendant plus de dix ou quinze ans, particulièrement en milieu rural, sans jamais obtenir la reconnaissance ou la rémunération adéquates. En ce sens, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, qui met en scène le porte-parole des bénévoles de l’Ogooué-Ivindo, témoigne de l’ampleur du changement. Ce dernier affirme qu’en plus de dix ans, aucun ministre n’a montré autant de considération pour leur situation, jusqu’à l’arrivée de Camelia Ntoutoume Leclercq.
Aujourd’hui, grâce à son approche managériale rigoureuse, Camelia Ntoutoume Leclercq est perçue comme le “Messi” des enseignants bénévoles. En effet, ces derniers bénéficient désormais d’une formation accélérée en renforcement de capacités, sous l’encadrement des experts du Ministère de l’Éducation Nationale. Mieux encore, ils seront désormais rémunérés par l’État en qualité d’enseignants à part entière. Cette avancée majeure est incontestablement le fruit de l’engagement de la ministre, mais aussi du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui place l’éducation au cœur de ses priorités pour restaurer la dignité des Gabonaises et des Gabonais.