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Concertation politique du 13 au 23 février 2023: l’opposition ayant pris part à cette rencontre dénonce une trahison notoire des accords communément adoptés

Par Kongossanews

Par Joseph Mundruma

Les autorités gabonaises ont-elles botté en touche les principales recommandations arrêtées lors de la concertation politique de février dernier, cela en empêchant le comité de suivi d’accomplir sa mission visant à mettre en œuvre toutes les décisions prises lors de cette importante réunion ?
Au regard des évidences, il semble que oui.
Pour le signifier, le groupe des partis politiques de l’Opposition ayant pris part à la concertation politique suscitée, réuni dans le cadre d’une déclaration la veille, a vite fait de le dénoncer.

Au nombre des points escamotés, figuraient ceux relatifs à l’intégration de la biométrie dans le système électoral actuel, le rapatriement des réfugiés politiques, ainsi que l’indemnisation des victimes des récents événements liés aux protestations, qui ont éclaté suite à l’annonce des résultats électoraux.

Pour les partis politiques de l’opposition ayant pris part à la concertation, que l’on disait déjà biaisée, le camp de la majorité présidentielle ferait preuve d’une flagrance de malhonnêteté, allant jusqu’à la manipulation de l’opinion, avec des idées toutes aussi saugrenues les unes que les autres.

Il est désormais question, dénoncent-ils, d’un jeu malsain qui se joue sur la base de la ruse d’une majorité présidentielle, convaincue de sa subtilité en ce domaine.

Pourtant, il est de notoriété publique que l’opposition gabonaise de maintenant est bien plus outillée que la majorité présidentielle, laquelle nourrit une grosse illusion sur sa supériorité stratégique.

Dans leur déclaration commune, les partis politiques de l’opposition ont, en plus de dénoncer cet état de fait, appeler à une union véritable, laquelle permettrait d’éviter le déferlement de passions souvent observé en cette période si cruciale, avec des impacts majeurs sur la stabilité du pays.

En sus de ce qui précède, les partis politiques de l’opposition ont réaffirmé leur volonté de participer à la concertation dernière par le fait qu’il était urgent d’organiser des élections sereines et apaisées, sans nécessairement déboucher sur les tragédies précédentes.



“Les modifications actuelles du code électoral et les modalités pratiques d’organisations des scrutins à savoir le retrait des enveloppes accolées, le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote et le bulletin unique version CGE, n’ont jamais été évoquées au cours de la concertation politique d’une part”, ont-ils déclaré.

Poursuivant : “Le comité de suivi conformément à l’article 6 du Décret n° 0010/PR/MI du 21 Février 2023 dont la mission principale était de mettre en œuvre les recommandations consensuelles, n’a jamais tenu ses assises d’autre
part”.

Plus grave encore: “Que la Concertation, conformément aux articles 6 et 7 du décret susmentionné n’est pas achevée dès lors que le comité de suivi n’a pas épuisé les points inscrits à l’ordre du jour”.

Et: “Qu’une cacophonie s’est installée entre le Gouvernement de la République et le Centre Gabonais des Élections, entraînant une confusion généralisée du processus électoral et des actes unilatéralement pris”.



BILIE BY NZE LE FAUTEUR DE TROUBLE?

Hors, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Alain Claude BILIE BY NZE, tente de faire croire à l’opinion nationale et à la communauté internationale qu’il a conviée le 28 juillet 2023, que de manière consensuelle, les deux camps ayant pris part à la concertation étaient en phase avec le déroulement du processus actuel.
Face à ces dangereuses situations, et conformément au code de bonne conduite en son article 3 alinéa premier, et du règlement intérieur en son article 7 qui stipule : « Le Bureau peut recourir au Président de la République en cas de nécessité, à son initiative ou sur proposition de la plénière »”, Ont-ils fait observer, dépités.

ALI BONGO ONDIMBA APPELÉ AU SECOURS

Estimant la situation assez gravissime, les partis politiques de l’opposition ayant pris part à la concertation décrite en sus, préfèrent désormais s’en remettre au président de la République.

“Les membres du Bureau et l’ensemble des délégués de l’Opposition, sollicitent l’arbitrage urgent du Chef de l’Etat.
Les partis politiques de l’Opposition tiennent à affirmer solennellement leur totale désapprobation sur les actes pris par le Gouvernement et le Centre Gabonais des Elections (CGE) en marge des conclusions de la concertation politique et mettent en garde le Gouvernement sur les conséquences qui en découleraient de ses agissements à la veille des élections générales en cours. »”, ont-ils requis.

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