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Constatation de la vacance au barreau du Gabon : Erline Antonella Ndembet fait la sourde oreille

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Saisie depuis trois semaines déjà, Erline Antonella Ndembet refuse toujours de constater la vacance au sein du barreau du Gabon. Pour une source très avisée entretenue par nos soins, la garde des Sceaux ne serait pas d’avis que Me Lubin Ntoutoume organise les élections du bâtonnier intérimaire. Une situation qui insupporte plus d’un.

Après que les manœuvres multiformes de Mes Taty, Akumbu, Erangah, Moubembé et compagnie aient accouché d’une souris, voici qu’Erline Antonella Ndembet entre en scène pour y jouer elle aussi sa partition. Saisie depuis trois semaines aux fins de constater la vacance au sein du bureau du Gabon, Me Raymond Obame Sima ayant été déchu de son titre, la garde des Sceaux n’a toujours pas daigné répondre.

D’abord, il convient de rappeler que Me Justin Taty avait préalablement introduit une requête auprès du Conseil d’État dans l’optique de désigner un bâtonnier intérimaire. Mais celle-ci a été balayée d’un revers de la main.

Ainsi, l’application de l’article 66 de la loi sur la profession d’avocat s’impose-t-elle avec une indicible vigueur.
Or, celle-ci est explicite: en cas de vacance de la fonction de bâtonnier, il revient au Conseil de l’Ordre ou au ministre de la Justice d’en constater d’en constater ladite vacance. Une constatation qui donne lieu à l’organisation d’une élection du bâtonnier intérimaire, dans un délai d’un mois à partir de la date du constat de la vacance.

Et, tout naturellement en se référant aux textes qui régissent l’Ordre, le bâtonnier sortant, s’il n’est pas candidat, préside le bureau de l’élection.
C’est précisément là qu’apparaît le quiproquo, puisqu’il revient donc à Me Lubin Ntoutoume de convoquer l’Assemblée générale élective.

Dans les somptueux couloirs de la haute juridiction administrative, il se susurre que la tête du bonhomme ne plairait pas à la garde des Sceaux.

Pourtant, bien que Me Raymond Obame Sima, déchu par la décision du 20 avril dernier, qui annulait le scrutin du 6 janvier 2023, ait saisi la garde des Sceaux, celle-ci continue de faire le mort, alors qu’elle aurait dû déjà instruire Me Lubin Ntoutoume, bâtonnier sortant, à convoquer l’AG élective. Que nenni!

Selon la dernière livraison de nos confrères d’Echos du Nord, N°815 du 2 mai 2023, la ministre de la Justice, dont on assure avoir tiré les ficelles du côté des Hauts magistrats, aurait en horreur la tête de Me Lubin Ntoutoume, et aurait souhaité que soit désigné bâtonnier intérimaire par le Conseil d’État, Me Reteno Ndiaye. Une entourloupe qui a échoué.

“Les requérants ont choisi la procédure gracieuse et non contradictoire pour compléter un arrêt contentieux et contradictoire. Cela n’est pas juridiquement possible. (…) la lecture de la loi qui régit la profession d’avocat indique clairement comment il faut procéder pour désigner un bâtonnier intérimaire. Par quel moyen la haute juridiction administrative aurait-elle pu aller dans le sens des requérants ?”, a confié un homme en toge à nos confrères cités en sus.

Il faut avouer que pour Mes Akumbu, Taty, Erangah et Moubembé, le point de non retour est atteint, ce nonobstant les appuis solides de deux membres du gouvernement (tel que révélé par Échos du Nord).
Toutes les énergies déployées pour reprendre la main sur le contrôle des opérations électorales ont fini par s’atrophier.

Désormais un seul scénario subsiste. La désignation du Bâtonnier intérimaire par voie électorale sous la direction du Bâtonnier sortant Ntoutoume Lubin.

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