Si les nationaux manifestent très peu d’engouement à l’idée de se faire vacciner, tel que souhaité par le chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, les communautés musulmanes résidentes au Gabon sont, elles, plus motivées.
Au centre de santé de Nzeng-Ayong, l’un des centres autorisés pour la vaccination contre la Covid-19, les équipes sont débordées. “Nous recevons chaque fois un nombre important de personnes.” Déclare une infirmière en poste.
Avant de relever : ” Nous avons fait le constat que pour la vaccination, les étrangers, les musulmans surtout, sont très nombreux. Malheureusement, je ne peux pas vous donner de chiffres, mais ce que je peux vous dire, c’est qu’ils sont très nombreux.”
Interrogés, certains disent ne pas avoir le choix.
Que pour des nécessités de déplacement, parce qu’en activité constante, la vaccination contre la Covid-19 apparaît comme la solution opportune.
Lancé depuis le 24 mars dernier, la campagne nationale de vaccination, même si prise d’assaut par les communautés étrangères, connaît de nombreux couacs.
“Ça fait 4 fois que j’arrive ici, sans être reçu.” témoigne Aboubacar, un ressortissant malien, en séjour au Gabon depuis une décennie.
“C’est très mal organisé. Vous venez très tôt à 6h, c’est autour de 8h qu’on vous donne un numéro. Et même là, vous n’êtes pas sûr de recevoir le vaccin” renchérit-t-il.
Selon le personnel de santé, les ratés de cette opération se justifient: “Parfois nous pouvons faire un jour sans vacciner. Et vous voyez que les programmations faites précédemment sont complètement chamboulées. Ce n’est pas de notre faute”.
Si l’on s’en tient aux chiffres du Comité national de vaccination (Copivac) pour le 28 juin courant, ce sont au total 38 496 personnes qui ont été inoculées, dont 27837 pour la zone du Grand Libreville, c’est à dire Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum.
Agnès Limori