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[Culture] En Papouasie, les jeunes doivent boire le sperme des aînés pour “mieux grandir et devenir forts”

Par Kongossanews

Les rites et traditions peuvent grandement différer d’un peuple à un autre. Pour exemple, Aux Pays-Bas, chanter à table est très déconseillé. La tradition veut que quiconque le fait, chante avec le diable. De même, il ne faut surtout pas prêter son sel à son voisin, cela porte malheur. 

Au sud Soudan, un mariage ne peut être conclu que si l’épouse donne naissance à deux enfants. Dans le cas contraire, le mari peut se rendre devant les autorités compétentes et demander le divorce.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, un pays d’Océanie situé au Nord de l’Australie et à l’Ouest des îles Salomon, la tribu des sambia maintient encore, pour quelques rares populations restées isolées, une bien étrange tradition.

Selon le récit de Gilbert Herdt, un anthropologue américain ayant séjourné dans cette partie du monde dans les années 1970, les jeunes garçons doivent boire le sperme des aînés de la tribu. Une obligation pour se conformer aux exigences d’un rituel, lequel veut que pour grandir et devenir fort, boire du “lait masculin” est la seule alternative.

Entre 6 et 10 ans, les jeunes garçons, selon le récit de l’anthropologue, sont retirés de leurs mères pour évoluer exclusivement avec des hommes. 

La période d’initiation, en plus d’être très longue, revêt un connotation homosexuelle.

On y inculque au jeune garçon la peur des femmes, tout en lui enseignant que le fait de boire du sperme de son aîné fait automatiquement de soi un guerrier valeureux. 

Gilbert Herdt raconte que l’initiation des jeunes garçons se fait en 18 rituels. Conduits hors du village, ils y subissent parfois les pires supplices au cours desquels ils doivent afficher un courage de “vrai guerrier”. 

Pendant la cérémonie dite du “manger du pénis”, les jeunes garçons doivent perdre la part de féminité qui serait en eux. 

Ainsi, dans ce processus, l’autre étape se définit dans le fait de boire du sperme, celui gracieusement offert par un “bachelier”. 

En clair, il s’agit d’un jeune guerrier qui est sur le point de terminer sa phase d’initiation. 

Après plusieurs mois, la cérémonie est à nouveau remise au goût du jour, cette fois-ci avec l’obligation de boire le plus de sperme possible. 

“C’est pour devenir un valeureux guerrier” explique-t-on aux jeunes candidats. 

Appelés à passer plusieurs étapes ensemble, les buveurs de sperme finissent par devenir plus tard à leur tour, au cours d’autres cérémonies, des donneurs de sperme. 

Une initiation très étrange, qui marquera de fait jusque dans le mariage.

En effet, lorsqu’arrive le moment où le jeune guerrier doit se marier, il lui est interdit de faire l’amour à sa femme aussitôt. 

Il doit attendre plusieurs années avant d’avoir le droit de le faire selon l’usage. 

La jeune mariée doit plutôt faire à son époux des fellations répétées, avec la conviction que la semence qui en sortira favorisera la production de lait lors de ses futurs accouchements. 

Aujourd’hui encore, cette tradition n’a pas totalement disparu. 

Agnès Limori

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