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Edgard Anicet Mboumbou Miyakou entre parenthèses

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga


Sur le perron du ministère de la Communication, institution publique qu’il a dirigé deux années consécutives, c’est par une salve d’applaudissements que ses collaborateurs lui ont fait leurs adieux.

Emu, là, sous l’admiration de Pascal Houangni Ambourouet, son successeur, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a promené un œil furtif sur ces hommes et ces femmes qui l’ont aidé dans ses difficiles missions, comme pour en garder une image mentale. Le désormais ancien membre du gouvernement a été conduit vers son véhicule, satisfait d’avoir pu donner du sien.

Pendant 7 années consécutives, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a marqué de son empreinte bien visible le gouvernement dont il a pris congé en mars 2022 dernier. Doté d’une grande pondération, l’homme dont on dit être d’un étonnant « pragmatisme » pour des politiques de sa trempe, a très souvent jeté les bases de justes réformes qu’ont poursuivies ses successeurs.


Malgré toutes les contrariétés dont il a très souvent fait l’objet, ses détracteurs ne démordant pas, l’ancien ministre d’Etat à la Communication et à l’Economie numérique a poursuivi sa perspective, maintenant le cap de tout.
Mais les attaques ad hominem ont la peau dure, visiblement.
Alors que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba procédait à un remaniement du gouvernement Ossouka, les insinuations au départ d’Edgard Anicet Mboumbou Miyakou ont fusé. L’on apprend que le porte-parolat du gouvernement, tenu anté-Madeleine Berre, aurait été la principale raison de sa sortie de l’équipe Ossouka Raponda, justifiant que face aux propos jugés haineux de Jean Ping sur des canaux de communication à l’international, des sanctions au plan numérique auraient été opportunes, à ce moment-là.


Ce prétexte avancé par les détracteurs de Mboumbou Miyakou fils est tenu comme fondamental et explicatif de ‘’sa mise au ban’’, en la considérant comme telle, de la nouvelle équipe gouvernementale, quelque peu liftée.
Cependant, ces avis sont plutôt minces et poreux. L’on aurait même pu les ranger dans un registre plus comique. Mais le temps nous échapperait. Et, par soucis de concision, il vaut mieux souvent aller droit au but.


Plus sérieusement, disons que Madeleine Edmée Berre a succédé au fils d’Antoine de Padoue depuis septembre 2020. S’il nous fallait corroborer ces « avis », autant dire que le chef de l’Etat a fait preuve d’inertie, et que les « sanctions », en les considérant comme telles aussi, sur le porte-parole du gouvernement de l’époque sont très tardives et curieuses. Ce qui est, d’un point de vue logique, profondément inconcevable.
Mais, continuellement, l’ancien ministre d’Etat à la Communication et à l’Economie numérique a été reconduit à son poste, ce jusqu’à mars 2022 finissant.
Ali Bongo Ondimba jouit d’un pouvoir discrétionnaire unique. Une prérogative que lui confère sa fonction et conduit à l’acceptation des décisions entérinées par ses soins, sans que cela fasse l’objet de controverses spécifiques.
Et, disons-le sans atermoiements, un fauteuil au gouvernement ou au sein d’une administration publique est loin d’être un titre foncier, ainsi que le considère d’ailleurs la masse. Mais, il est d’abord et surtout une position par laquelle on est conduit à servir l’Etat…par devoir.
De fait, les décisions du chef de l’Etat, celles liées au maintien ou à la sortie d’un collaborateur du gouvernement sont plutôt éloquentes d’une dynamique de renouveau, d’autant que les chantiers sont immenses et que chacun devra jouer sa partition.
De ce point de vue, il faudra certainement entendre que celle (en parlant de la partition) d’Edgard Anicet Mboumbou Miyakou était arrivée à son terme.

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