Par Stive Roméo Makanga
La dernière tournée républicaine d’Ali Bongo Ondimba dans l’Ogooué-Lolo, 7e province du Gabon, a définitivement été déterminante en tous points. En effet, à la faveur de l’étape du district de Ndangui, dans le département de Mulundu, le président de la République avait alors expliqué le souhait de l’État, en ce qu’il voudrait de nouveau légaliser l’activité du secteur minier, ce avec la création d’un comptoir qui permettrait la régulation de tout.
Une volonté amplifiée le 31 mars dernier par Elvis Ossindji, le ministre des Mines et de la Géologie, établissant bien que les activités d’orpaillage reprendraient à travers tout le pays, avec une imminence non équivoque.
En droite ligne de cette perspective, preuve manifeste de la volonté affirmée du président de la République, Elvis Ossindji a fortement requis lors du conseil interministériel du 11 avril courant, l’opportunité de l’adoption d’un décret devant tout formaliser.
Et, sans surprise, le Conseil des ministres du 14 avril 2023 conduit par les soins du président de la République n’a guère tergiversé sur cet impératif. L’adoption du décret devant entériner la relance de l’exploitation artisanale de l’or au Gabon est apparue comme un recours évident.
L’ORPAILLAGE ARTISANAL, UNE SOURCE DE REVENUS POUR LES POPULATIONS LOCALES
S’il a parfaitement corroboré la volonté du président de la République sur la problématique de l’orpaillage artisanal, devenue une réelle préoccupation pour les populations de l’hinterland, Elvis Ossindji n’entend ménager aucun effort à l’effet de procéder à une relance durable des exploitations, qu’il considère essentielles, l’or constituant une source de revenus pour de nombreux compatriotes dans les zones identifiées.
Mais au-delà de tout, il convient de préciser que l’origine du déclenchement de l’opération “Bayende”, qui avait entraîné la suspension de toute activité d’orpaillage artisanal sur de nombreux sites, avait été motivée par la non observation de la loi N° 037/2018 du 11 Juin 2019 portant sur le régime juridique, institutionnel, technique, économique, douanier et fiscal de l’exercice des activités ou opérations du secteur minier en République Gabonaise.
Ainsi, l’activité illicite constituait pour les plus hautes autorités, une réelle préoccupation.
C’est pourquoi, il a été question pour le présent décret fraîchement adopté au dernier conseil des ministres, de statuer sur une kyrielle de moyens nécessaires aux fins de définitivement tordre le cou à l’exploitation illégale de l’or, d’une part; et de définir, d’autre part, des moyens d’encadrer au mieux cette activité sur l’ensemble du territoire national.
Il ressort que seuls les nationaux pourront désormais s’investir dans ce secteur, et que le décret adopté est assorti d’une interdiction d’exportation de l’or brut, c’est-à-dire sa transformation locale en lingot.
Une réglementation qui permettrait, à n’en point douter, à la fois de la création d’une raffinerie locale, sachant que cela constituerait aussi une opportunité d’emploi pour les populations locales établies aux lieux où sont identifiés les principaux sites.
Avec ce nouveau décret, force est de reconnaître que la politique du minier responsable défendue par Elvis Ossindji, le ministre des Mines et de la Géologie, participe de l’encadrement de l’orpaillage artisanal gabonais, et du strict respect de la réglementation.