Par Stive Roméo Makanga
À Mimongo, chef-lieu du département de l’Ogoulou, dans le sud de la Ngounié, au village Kessi, plus précisément, l’exploitation de l’or bat son plein. Le chantier, situé à plus de 45 kilomètres de la voie principale, est interdit d’accès aux véhicules.
Là, AGILL, entreprise gérée par des ressortissants chinois, opère dans une atmosphère assez sévère. Selon une source, en infiltration comme temporaire, les conditions de travail y sont d’une rudesse inqualifiable. “Les gens travaillent de 7 heures à 20 heures. Du lundi au dimanche, sans jamais s’arrêter”, renseigne-t-il.
Montant du dur labeur journalier, 6000 francs CFA. Une somme minable, bien loin de la complexité des tâches que les deux gabonais engagés sur les lieux, effectuent au quotidien.
“L’entreprise fait travailler sans contrats. Elle a installé trois camps dans la zone, et pompe l’or jour et nuit”, précise-t-il.
Activité illicite ou légale ? Nul ne le sait. Les conducteurs camerounais et chinois qui s’activent sur les chantiers gardent la bouche bien close.
Pour se rassurer, sans doute, une équipe du ministère des Mines s’est rendue dimanche 18 septembre courant sur le chantier principal. Interrogatoire musclé s’en est suivi.
Depuis ce 19 septembre, les machines sont au point mort, rien n’a démarré. “Les chinois ont peur. Depuis ce matin, rien n’a bougé”, confie notre informateur.
Une situation qui fait naître bien des frustrations chez les populations, qui ont du mal à concevoir qu’on exploite de l’or sur leurs terres, alors que toute la contrée gît dans une forte pauvreté.
Nous y reviendrons.