Accueil » Gabon: le gouvernement pour une “vaccination de force” dans l’industrie pétrolière

Gabon: le gouvernement pour une “vaccination de force” dans l’industrie pétrolière

Par Kongossanews

La vaccination, une obligation dans le privé au Gabon ?


D’un premier accord signé le 25 juin dernier avec la CGP (Confédération Patronale Gabonaise) ; un second accord a été signé le 09 juillet 2021 portant sur la vaccination des employés du secteur Privé. Que cache en réalité un tel accord ?


Si l’on s’en tient aux nombreuses informations concordantes de sources diverses, cet accord cacherait une certaine obligation de se faire vacciner. Ce serait dans une très large mesure, une condition de maintien de leurs emplois pour les professionnels du secteur privé.

La pandémie à coronavirus a eu un impact certain sur la logistique de toute l’industrie pétrolière, pour ne parler que d’elle, en ce sens que des charges supplémentaires sont apparues.

La note de Total Gabon

Au titre des charges non prévues, il est important de noter le logement des employés dans les hôtels pour la période de confinement, incluant des frais de restauration, et aussi un surcoût des frais de transports, cela pour respecter la distanciation sociale dans les moyens de transport acheminant le personnel sur les sites pétroliers, de même que les coûts en masques et tests de dépistages.


Fait majeur, ces compagnies n’ont pas bénéficié d’incitations fiscales, ni des mesures d’accompagnement, du fait de la Covid-19.

Cependant, l’on assiste dans le même temps à une augmentation des prix des billets sur la principale compagnie aérienne desservant le Gabon.

Sachant que, la majorité du personnel expatrié exerçant dans le secteur l’emprunte pour rejoindre le Gabon des mesures plus adéquates auraient pourtant dû être envisagées. Hélas.

De fait, l’incidence de l’augmentation des prix des billets sur AirFrance a indubitablement un impact certain sur les pétroliers Gabonais.


Le schéma de ce qui précède dressé, il est opportun de faire le constat que depuis la mise sur le marché et le début de la campagne de vaccination au Gabon, les pétroliers voient en cette initiative impulsée par le gouvernement gabonais, un moyen de réduire les coûts, ce en faisant vacciner tout son personnel.

Total Gabon, pour ne citer que ce mastodonte de l’industrie pétrolière établi au Gabon depuis belle lurette, a fait circuler une note interne, dont notre Rédaction a obtenu copie, laquelle incite sans atermoiements, les employés à se faire vacciner pour un “retour à la normale”. C’est le prétexte évoqué.

Cette incitation, sous le goût de la menace, du fait de la date butoir clairement fixée sur la circulaire, est loin d’être du goût de nombreux employés et des experts du secteur.

Ce cas est loin d’être isolé puisque les sous-traitants du Géant Total Gabon seront interdit d’installation sans vaccination contre la covid-19.

Également concernées, les autres compagnies sont dans la même dynamique, faire vacciner tous les effectifs, brandissant que les contrevenants seront exposés à la perte de leur emploi faute de s’exécuter.


Cependant, la constitution Gabonaise dans son préambule, article 1 alinéa 1 et 2, tout en garantissant aux citoyens les droits les plus primordiaux, stipule que “La République Gabonaise reconnaît et garantit les droits inviolables et imprescriptibles de l’Homme, qui lient obligatoirement les pouvoirs publics : 1°) Chaque citoyen a le droit au libre développement de sa personnalité, dans le respect des droits d’autrui et de l’ordre public. Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement ; 2°) La liberté de conscience, de pensée, d’opinion, d’expression, de communication, la libre pratique de la religion, sont garanties à tous sous réserve du respect de l’ordre public”. Tout est dit.

Ainsi, l’obligation de se faire vacciner pour “la préservation de son emploi” apparaît de fait comme une violation du libre choix de tout un chacun, dans un contexte ou les vaccins en usage ne permettent même pas de bénéficier du pass sanitaire en Europe.

Et, suivant la polémique de non acceptation de certains lots de vaccins Pfizer et Astra Zeneca déjà distribués dans certains pays européens, les réticences sont donc autorisées.


Le doute légitime subsiste encore dans les esprits de nombreux compatriotes, d’autan que les conséquences des vaccins ARN-messagers sur les organismes subsistent toujours.

Il faut être plausible. Ces vaccins n’ont pas subit des essais cliniques suffisamment long pour lever l’équivoque. La vague de contamination avec les nouveaux variants dans les pays fortement vaccinés vient encore verser de l’huile sur le feux.

La polémique inhérente à la vaccination contre la Covid-19 est bien présente.

La “vaccination de force” en cours dans les compagnies pétrolières devraient déboucher dans les tous prochains jours vers un bras de fer qui ne manquera pas de faire échos.


Par DBZ

Related Articles

Laisser un commentaire