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Gabon: les régies financières de nouveau sur le pied de guerre

Par Kongossanews

La Fédération des collecteurs des régies financières (Fécoréfi) a tenu un point-presse le vendredi 30 avril dernier à Libreville. Une occasion pour cette structure syndicale de décrier une fois de plus les maux qui minent ce secteur d’activités.


En effet, c’est donc depuis 2014 que la gestion des régies financières connait une distorsion sans précédant, entraînant de facto le cycle infernal et récurrent des grèves.

Nous assistons malheureusement à un fort impact négatif sur la collecte des ressources nécessaires pouvant affecter, par effet indu, la mise en œuvre des politiques de développement du président de la République, chef de l’État.


Interpellés à plusieurs occasions les ministres concernés ont toujours fait preuve d’inconséquence quant aux retombées de leurs manœuvres dilatoires dans la gestion de la profonde crise actuelle.


« Entre 2014 et 2017, les primes des régies financières ont été sèchement décotées de plus de 30% sans que cela n’ait affecté notre engagement dans le serment de servir l’État que nous avons prêté. En 2018, les agents des régies financières ont, en toute responsabilité, laissé tomber plus de 40 milliards de francs d’arriérés de primes au regard de la situation économique qui prévalait dans notre pays. Depuis 2020, le paiement de ces primes s’effectue désormais au gré des humeurs des nouveaux princes, comme pour nous rappeler que nous sommes en esclavage », a révélé la Fécoréfi par le truchement de son porte-parole Sylvain Ombindha Talheywa III.

Et d’ajouter : « la récompense de notre dévolution au patriotisme nous vaut certainement ce mépris du gouvernement qui n’hésite pas, un seul instant, à faire fi des efforts consentis par les agents des régies financières pour maintenir les équilibres financiers de leur échec dans la gestion des deniers publics sur des revendications légitimes et fondées des partenaires sociaux en les présentant comme des irresponsables ».


Une situation qui mérite vivement que les autorités compétentes s’y penchent réellement, lorsqu’on sait que les régies financières restent l’un des secteurs stratégiques de l’économie nationale.


Il faut par ailleurs noter qu’une réunion avait été organisée sur le vif le jeudi 29 avril dernier à l’initiative de l’administration, au cours de laquelle un arrêté interministériel a été remis aux partenaires sociaux portant mise en place du comité d’administration de la prime à la performance budgétaire.


Une décision administrative qui ne fait pas l’unanimité, quant à l’ossature des organes prévus dans celle-ci. Pour les agents, cet arrêté ne leur assure pas la représentativité nécessaire pour parvenir à des résultats efficients.


Par ailleurs, la Fécoréfi en appelle à la vigilance des agents quant à la suite des événement : « les décisions qui seront prises ne seront que le résultat de l’inconséquence des membres du gouvernement », a-t-elle conclu.


Pauline Ntsame

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