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Gabon : Quand la nomination de Florentin Moussavou au poste de 3e vice-président de l’Assemblée nationale de Transition dérange plus d’un responsable de partis politiques

Par Kongossanews

Par Joseph Mundruma

Après les contestations nées des nominations de Florence Ndong et d’Hervé Patrick Opiangha, respectivement aux ministères de la Communication et des Mines, c’est celle de Florentin Moussavou, promu vice-président de l’Assemblée nationale de Transition, qui suscite de vifs débats au Centre national de la Démocratie (CND).

En effet, si certains reconnaissent au chef de file de l’écurie politique dénommée Conscience et Action Citoyenne (CAC), toute la légitimité d’être nommé à un poste à responsabilité, il reste cependant que sa dernière participation au Centre Gabonais des Élections (CGE), institution dissoute pour compromission évidente par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CRTI) dérange au plus haut point.

L’organe dirigé il y a peu par Michel Stéphane Bondalt s’était rendu coupable de fraude électorale, en déclarant Ali Bongo Ondimba, le président déchu, grand vainqueur d’une élection présidentielle fortement controversée.

Avec des procès-verbaux bidouillés par le camp de la majorité au pouvoir, ajoutés à ceux qui, non encore compilés par faute de retard de transmission aux commissions de Libreville, tout était à refaire, le CGE, dont faisait partie Florentin Moussavou, ayant œuvré à favoriser l’ancien président-candidat.

« Si le CGE a été dissout pour les compromissions qu’on connaît tous, comment comprendre que monsieur Moussavou ait été parachuté vice-président de l’Assemblée de Transition ? », s’interrogent plus d’un responsable de partis politiques.

« Faut-il comprendre que les mesures ne concernent que certaines personnes et pas d’autres ? Florentin Moussavou est-il un privilégié du nouveau pouvoir? », ajoutent-ils.

Pour ces derniers, si l’institution de Bondalt a été dissoute, ce sont tous les protagonistes qui y ont travaillé qui auraient dû être mis sur la touche. « Le CTRI devrait faire avec des hommes et des femmes qui n’ont pas trempé dans les magouilles que l’on sait. La probité morale, c’est important lorsqu’on veut reconstruire un pays », assènent-ils.

Une situation controversée, qui depuis fait couler beaucoup de salive au sein de l’institution dirigée par Maître Ndaot.

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