Accueil » Gabriel Tchango mis sous pression et sommé de dédommager 82 victimes qu’il a volontairement précarisé

Gabriel Tchango mis sous pression et sommé de dédommager 82 victimes qu’il a volontairement précarisé

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Dire que Gabriel Tchango est dans de sales draps serait un euphémisme. L’actuel maire de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, doit reverser la bagatelle de deux milliards de francs CFA à ses anciens employés, licenciés par ses soins depuis 2013 pour motif économique. Un prétexte, fallacieux comme tout, et opposé par Me Narcisse Nicaise Ondo Nguema, l’avocat des victimes.

“Tout licenciement individuel ou collectif fondé sur un motif d’ordre économique est subordonné à une autorisation de l’inspecteur du travail du ressort, même en cas de règlement judiciaire ou de liquidation des biens” a-t-il précisé, en référence à l’article 56 du code du travail de la Loi N°3/94 du 21 novembre 94 modifié par la loi N°12/2000 du 12 octobre 2000.

Une procédure que ni Gabriel Tchango, ni Marc Logan Tchango, son fils, par ailleurs gérant de la société Impact Environnement Gabon (IEG) spécialisée dans l’exploitation du pétrole dans le département de Mandji-Ndolou, n’a respecté.

Vue de Gabriel Tchango, l’actuel maire de Port-Gentil, rattrapé par l’affaire IEG

Le licenciement pour motif économique n’avait donc pas été validé par l’inspection du travail de la Ngounié, “seule autorité compétente à décider d’un tel motif de licenciement”. Ce qui, pour Me Narcisse Nicaise Ondo Nguema constitue la preuve irréfutable que le licenciement effectué par l’actuel édile de Port-Gentil est bel et bien un licenciement abusif. “C’est un fait juridique établi. C’est une conséquence logique et mécanique” a-t-il martelé.

DES PESANTEURS

Si la Société ADDAX petroleum, liée à la société IEG avait pris le soin de procéder au versement d’un chèque de deux milliards trois cent trente quatre millions de francs à Gabriel Tchango pour la rupture unilatérale de la convention qui liait leurs deux entités, l’actuel maire de Port-Gentil n’a pour sa part absolument pas rempli son obligation vis à vis de ses anciens employés.

“Relevons que plutôt que de liquider les droits de mes 82 clients, les seuls ayants droit de ce chèque (…), il me revient fréquemment et avec insistance depuis deux ans que monsieur Tchango Gabriel aurait fait le choix de se partager le montant dudit chèque avec les cadres, notables et hommes politiques de la Ngounié, et plus particulièrement avec les hommes politiques de Mandji, lieu de l’activité de la société IEG dans la Ngounié” a révélé l’avocat.

LE PRÉSIDENT DU TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE DE MOUILA COMPROMIS ?

“Le président du Tribunal de première instance de Mouila n’a jamais eu le courage de vider le litige au fond et ainsi rendre justice à mes 82 clients et ce depuis deux ans que cette procédure a été mise en délibéré” s’est indigné Me Narcisse Nicaise Ondo Nguema.

Et: “À mes frais, de 2019 à 2021, je me suis rendu à trois reprises à Mouila rencontrer le président du tribunal de première instance de Mouila et lui demander de vider le délibéré. La dernière fois qu’il m’a reçu remonte à novembre 2020. Il avait pris l’engagement en présence de mes clients de vider le délibéré avant décembre 2020”.

Sauf que, aujourd’hui encore, alors que pointe déjà à l’horizon les festivités marquant la fin de l’année 2021, le litige au fond demeure en l’état.

Vue de Me Nicaise Narcisse Ondo Nguema au moment de son point de presse

Licenciés abusivement, arrêtés arbitrairement pour avoir exigé le paiement de leurs droits les plus primordiaux au moment du licenciement, les anciens employés d’IEG, la société de Gabriel Tchango, n’entendent pas en rester là. Ils comptent bien, avec Me Narcisse Nicaise Ondo Nguema, utiliser tous les moyens de droit pour obtenir justice.

Related Articles

Laisser un commentaire