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Grève des magistrats : le Synamag durcit la fronde et porte plainte contre le secrétaire général du gouvernement

Par Kongossanews

Par Joseph Mundruma

Le gouvernement ayant préféré l’enlisement, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a quant à lui décidé de passer la vitesse supérieure. Et ce, jusqu’à la suspension du service minimum.

En concertation jeudi 8 juin courant au Palais de justice de Libreville, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a entériné la suspension du service minimum dans toutes les juridictions judiciaires du pays. Il a en outre appelé les magistrats à regagner Libreville dans les meilleurs délais, aux fins d’organiser une concertation générale de la magistrature.

Il y a six mois, les magistrats reprenaient leur mouvement de grève suspendu au mois de février 2022. Cette période de suspension nous avait permis de rédiger un projet de statut des magistrats avec le ministère de la Justice de manière consensuelle, sans aucune contrainte, afin de permettre aux magistrats gabonais de s’arrimer aux standards internationaux de cette profession”, a déclaré Germain Nguema Ella, le président du Synamag.
Littéralement courroucés, les magistrats souhaitent désormais faire payer aux plus hautes autorités leur mépris.

À l’origine du courroux des hommes en toges, le texte inhérent au statut du magistrat, pourtant validé par le Conseil d’État, et adopté en conseil des ministres, aurait été jeté aux oubliettes par le secrétaire général du gouvernement. “que le Secrétaire général du gouvernement, dont le rôle est de veiller à la régularité juridique des textes normatifs, a pris la décision unilatérale et historique de s’asseoir sur le texte et de le faire jaunir dans un tiroir”.

Pis, une tentative de contournement aurait même été envisagée par les plus hautes autorités, au vue de la pression du Synamag et qui, en lieu et place du bon texte, en auraient choisi un autre, vidé de sa substance.
toutes les avancées visant à éradiquer la corruption ont été supprimées. Comme si le gouvernement avait décidé de continuer à clochardiser les magistrats. Comment le Secrétaire général du gouvernement qui est un fonctionnaire peut-il se permettre de tripatouiller un texte qui est adopté par l’instance suprême qui est le Conseil des ministres, présidé par le président de la République ? “, a dénoncé Germain Nguema Ella.

Face à ce qui s’apparente à des espiègleries, les magistrats disent porter plainte au Secrétaire général du gouvernement, sieur Jonas Prosper Lola Mvou.
Une plainte pour dénoncer la manipulation du projet de loi, alors même que l’original aurait été conçu pour mettre fin aux dysfonctionnements observés dans l’appareil judiciaire.


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