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Groove politique du week-end/Lambaréné : Ali Bongo Ondimba a (encore) osé faire des promesses

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Après son excursion de Franceville, dans le Haut-Ogooué, où il a tenu à soutenir les sinistrés de la tempête orageuse qui s’était abattue peu avant son arrivée, Ali Bongo Ondimba et les siens se sont ensuite rendus dans le Moyen-ogooué, à Lambaréné, comme prévu dans son calendrier des déplacements dits “républicains”.
Face aux populations, constatant in situ et de visu la grande bérézina de sa politique de logement, d’emploi des jeunes, et des infrastructures de formation professionnelle, le chef de l’État a dû improviser une réponse circonstancielle, qu’Alain Claude Bilie By Nze s’est tout naturellement chargé d’en faire l’écho : « Je souhaite dire à la jeunesse de Lambaréné que le chef de l’État Ali Bongo Ondimba a mis en place des politiques visant à garantir l’avenir des jeunes (…) En ce qui concerne la construction d’un lycée technique, nous savons qu’il existe un projet en cours ici à Lambaréné ».

S’ils en ont été convaincus, leurs auditeurs sont du reste demeurés très sceptiques. “Le président a fait beaucoup de promesses non tenues. Pourquoi allons-nous croire en celles-ci ?”, s’interrogent de nombreux jeunes.

“Dire que le président a mis en place des politiques pour garantir notre avenir, excusez-moi, mais j’ai comme l’impression qu’on se moque de nous. Pourquoi en quatorze ans on ne les voit pas concrètement ?”, s’indigne Yannick, originaire de Lambaréné et résidant à Libreville.

Si le premier ministre a annoncé la résurrection du projet de construction d’un lycée technique à Lambaréné, il reste que cette assertion du patron de l’administration gabonaise sonne comme un effet d’annonce.

Fallait-il attendre le début des hostilités pour la présidentielle pour ressusciter le projet? Que faisait le gouvernement 14 ans durant?
Et puis, pourquoi recourir systématiquement aux promesses lors des échanges avec les populations, alors qu’un discours simple, désossé de tous ces artifices peut faire l’affaire ?

Devra-t-on encore expliquer à quel point les populations ont grandi en maturité ces dernières années ? Probablement.

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