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L’AGASA à la croisée des chemins : entre dysfonctionnements et enjeux cruciaux pour la souveraineté alimentaire gabonaise

Par Joseph Moundruma

Le destin tourmenté de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) continue de susciter de vives inquiétudes. Alors que cette institution devrait jouer un rôle central dans la protection des consommateurs et le développement agro-industriel du pays, ses dérives managériales risquent de compromettre des missions pourtant vitales pour l’avenir du Gabon.

Une gouvernance contestable

La nomination du Directeur Général actuel, pourtant ancien Président du Conseil d’Administration, devait marquer un nouveau départ. Il n’en a rien été. Son management controversé soulève de sérieuses questions :

– Prise de décisions unilatérales en contradiction avec les statuts de l’agence

– Création arbitraire d’une nouvelle direction sans base légale

– Tensions ouvertes avec le DGA

– Conduite autoritaire nourrie par sa proximité avec le pouvoir exécutif

 

Ces dysfonctionnements institutionnels appellent une réaction urgente des plus hautes autorités du pays. L’AGASA mérite mieux qu’une gestion hasardeuse qui compromet sa crédibilité et son efficacité.

Des enjeux cruciaux pour la souveraineté nationale

Au-delà des querelles internes, c’est tout l’avenir alimentaire du Gabon qui se joue. L’agence doit impérativement :

1. Garantir l’innocuité des denrées importées

2. Accompagner l’augmentation qualitative de la production locale

3. Soutenir le développement agro-industriel

4. Contribuer à réduire la dépendance aux importations

« Le Gabon ne pourra se passer des importations que lorsque nous aurons développé une production locale suffisante et compétitive », rappelle un expert du secteur. L’AGASA joue ici un rôle pivot pour élever les standards de qualité et permettre à nos produits de rivaliser sur les marchés.

Un appel à la responsabilité

Dans un contexte où 95% des Gabonais aspirent à une véritable transformation économique, la refonte de l’AGASA doit devenir une priorité nationale. Il est temps de :

– Restaurer une gouvernance transparente et collégiale

– Recentrer l’agence sur ses missions fondamentales

– Renforcer son appui aux producteurs locaux

– En faire un véritable levier de la diversification économique

 

Le Président de la République, garant des institutions, se doit d’intervenir pour redonner à l’AGASA les moyens de remplir sa mission au service de la souveraineté alimentaire et de la santé des Gabonais. L’avenir de notre modèle de développement en dépend.

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