Dans les 12 points de sa déclaration de politique générale présentée le 24 janvier devant les honorables députés, le premier ministre, chef du gouvernement, Alain Claude Bilié by Nzé n’avait fait aucun mystère quant à sa volonté de placer la diplomatie au profit du Gabon d’abord et de ses populations au cœur de son action.
C’est tout le sens et tout l’intérêt de son récent séjour parisien. De la Fondation Charles de Gaulle, au Medef en passant par la Francophonie et bien d’autres rencontres, dont l’interview pertinent devant les deux journalistes français les plus percutants sur les questions de l’Afrique, le premier ministre du Gabon a fait honneur à la République.
N’arrive pas devant Marc Perelman de France 24 et Christophe Boisbouvier de RFI qui veut. Mieux, n’échappe pas aux questions de fond de ces deux journalistes offensifs qui le veut. Et comme l’aurait dit Michel Rocard, « il faut avoir de l’épaisseur », Alain Claude Bilié by Nzé l’a eu.
En effet, sur toutes les questions posées, de l’actualité ambiante dans notre pays, le drame du navire Esther Miracle à la situation des prisonniers politiquement populaires, puis la situation de l’armée française au Gabon en passant par les partenariats et les votes incompris de notre pays par l’Occident, et enfin l’élection présidentielle à venir, le premier ministre a observé une posture républicaine.
Aussi, on peut véritablement lui reconnaître la stature d’homme d’État.
Avec tous les délires liés à l’adhésion du Gabon au Commonwealth, cela faisait belle lurette qu’une personnalité politique voire publique de notre pays n’avait séjourné officiellement et avec autant d’égards en terre française. Le symbole de la visite de la Fondation de Gaulle et de la Francophonie témoigne toute la considération qui a été apportée à ce messager d’Ali Bongo Ondimba.
Il faut souligner que ce retour d’ascenseur des autorités françaises au premier ministre du Gabon est le signe d’une reconnaissance indiscutable après l’acceuil chaleureux qui leur a été réservé lors du One Forest Summit. Un trait de caractère fondamental en politique qui est unanimement reconnu à Alain Claude Bilié by Nzé.
En suivant les questions qui lui ont été posées sur la relation France-Gabon, nul doute que par ses réponses, le premier ministre a rassuré notre « partenaire essentiel » qu’est la France. Dans un langage franc et respectueux, chargé d’une habileté politique qu’on lui reconnaît, Alain Claude Bilié by Nzé a fait comprendre à la France qu’elle a toujours sa place au Gabon et qu’en même temps, le choix de ses partenaires nouveaux ne peut remettre en cause leurs liens séculaires multiformes. Un discours que Paris reçoit 5/5.
Au moment où certains oublient la force de la France et les éminents services qu’elle a rendu à certains pays, populisme répulsif, le premier ministre Alain Claude Bilié by Nzé qui a bien suivi ses classes auprès des grands maîtres comme Omar Bongo Ondimba, la relation de notre pays les racines De Gaulle. était plus que nécessaire et qui
Le Président de la République ne croyait pas si bien faire en nommant Alain Claude Bilié by Nzé à la tête du gouvernement. Son sens de la séduction politique, autrement dit diplomatie, vient de connaître un franc succès. Ce qui n’est pas à négliger par les temps qui courent.
Laurent Gbagbo comme bien d’autres présidents ont connu l’amère expérience d’aller à une élection présidentielle en ayant des mauvais rapports avec des partenaires particuliers comme la France.
Après ce séjour parisien réussi, il sera difficile de penser qu’Alain Claude Bilié by Nzé ne jouera pas un rôle déterminant lors de l’élection présidentielle de 2023. Le bilan des 100 jours à la primature qui s’annonce positif, si on s’en tient à l’esprit et à la lettre de la déclaration de politique générale du premier ministre, pourra sauver la majorité en sursit. Comme quoi en faisant confiance à ceux qui savent faire ou en corrigeant les erreurs de casting, le pouvoir peut se faire peau neuve et ressusciter.
Et Omar Bongo de dire La France sans le Gabon est comme une voiture sans carburant et le Gabon sans la France est comme une voiture sans chauffeur. Cette visite d’Alain Claude Bilié by Nzé ramène le Gabon et la France à l’essentiel.
Par Télesphore Obame Ngomo
Président de l’OPAM