Par Stive Roméo Makanga
À l’instar du “New deal” que fignola Franklin Delano Roosevelt aux premières lueurs de 1930, avec la ferme intention de conjurer la crise économique de 1929 qui secoua profondément les États-Unis, propulsant à plus d’un quart le chômage de la population active, Hervé Patrick Opiangah, en discussion franche avec les jeunes des principaux quartiers sous-intégrés de Libreville et désignés “Mapanes”, dans le jargon populaire, a souhaité rendre audible sa réflexion.
“Je vous laisse la possibilité de choisir le deal que nous devons mettre en place. Soit on va au choc, je vous contente et chacun prend sa route, soit on va au choc et on s’engage sur un projet à long terme afin d’œuvrer ensemble pour améliorer vos conditions”, a proposé le principal leader de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), samedi 1er juillet dernier, considérant que face à la crise multiformes et multi sectorielles que connaît le pays, avec des effets dévastateurs sur les populations des “Mapanes”, l’heure est désormais à la conclusion d’un contrat de collaboration plus représentatif, fondé sur la volonté d’amélioration des conditions de vie de chacun.
Des jeunes qui expriment leur désarroi, leurs craintes et leurs inquiétudes face aux défis à affronter au quotidien, Hervé Patrick Opiangah (HPO) sait que tout comme lui, dans une autre vie, existe une profusion dans les “mapanes”.
Un vécu qu’il a d’ailleurs évoqué, avec cette franchise qui lui est si habituelle.
“Nous avons quelque part un vécu similaire, même si chacun de nous avons pris des trajectoires différentes “, a-t-il déclaré.
D’ailleurs, c’est au nom de ce “vécu” pleinement assumé par le premier responsable de l’UDIS, que les jeunes des “Mapanes” lui ont reconnu toute légitimité de parler en leurs noms, des questions sensibles, de même que des difficultés vécues au quotidien dans ces univers (les mapanes, Ndlr) assez précaires.
Entièrement déterminé, Hervé Patrick Opiangah a souhaité la conclusion avec les “mapaniens” d’un contrat explicite de sa volonté de transformation du Gabon, et qui s’inscrive sur la durée.
Une sorte de “New Deal” qui permettrait, comme dans le cas des États-Unis, de déboucher sur l’amélioration à long terme du pouvoir économique des populations, la baisse considérable du taux de chômage des jeunes, aujourd’hui exprimé à 38% selon la banque mondiale (du jamais vu au Gabon), et de ressouder la société gabonaise en général, et plus particulièrement celle des mapanes, malheureusement précarisée comme jamais par le passé.
Une volonté corroborée par les jeunes venus nombreux pour la circonstance.