Accueil » Libreville/Bambouchine : Après avoir distribué 3 millions aux populations et fait des promesses à tout va, Ali Bongo toujours bloqué face à la terrible équation de la route

Libreville/Bambouchine : Après avoir distribué 3 millions aux populations et fait des promesses à tout va, Ali Bongo toujours bloqué face à la terrible équation de la route

Par Kongossanews

Par Joseph Mundruma

Samedi 11 mars 2023, Ali Bongo Ondimba a foulé pour la première fois de sa vie, les pieds à Bambouchine, un quartier du 6e arrondissement de Libreville. Une excursion inopinée, consécutive à celle de Sylvia Bongo, la première dame, qui y était allée quelques jours plus tôt en éclaireur.

Après s’être rassuré, in situ et de visu, du mal être quotidien de ses compatriotes, qui n’ont ni eau, ni électricité, ni dispensaire, ni route praticable en toutes saisons, le numéro Un gabonais, comme à son habitude, a fait la promesse de résoudre les problèmes au détail.

Considérant l’absence d’eau potable, d’éclairage et de structures sanitaires moins prioritaires que la route (chose curieuse), le chef de l’État a ainsi fait la promesse de commettre une entreprise pour l’exécution des travaux.

Vue des populations en pleine opération de retroussons les manches, parce que pas très rassurées par les promesses d’Ali Bongo Ondimba

Fidèle à ses effets d’annonces, Ali Bongo Ondimba avait rassuré les populations de ce que les travaux débuteraient la semaine suivante, et donc plus précisément dans la semaine du 13 au 19 mars. Un engagement qu’il avait voulu clair et bien entendu par les populations, lesquelles ne s’étaient pas gênées de lui exprimer quelques réticences.

Aujourd’hui, samedi 25 mars, soit 2 semaines plus tard, rien n’a démarré.

Comble de toute nouvelle, le chef de quartier a indiqué à l’ensemble de ses administrés que Gefra, entreprise d’entretien routier, est l’entité retenue par le chef de l’État pour s’occuper de la route.

Une information qui suscite des tensions, lesquelles se justifient par le fait que Gefra avait déjà été l’entreprise adjudicataire trois ans durant, pour l’exécution des mêmes travaux, sans jamais avoir résolu le problème. Mieux, le tronçon routier n’a eu de cesse de se dégrader, au point que le transport suburbain, qui soulageait jusqu’ici, ait été rendu impossible dans cette zone.

GEFRA, ENTITÉ NON GRATA

Les accusations n’ont de cesse de fuser. Les populations demeurent catégoriques quant à la mise à l’écart de Gefra. “Si le chef de l’État veut vraiment nous aider, qu’il sache que nous ne voulons plus de Gefra. Un point, un trait”, scandent les riverains, qui ne comptent pas arrêter la protestation.
Un mouvement de revendication soutenu par le chef de quartier, décidé lui aussi à ne rien entendre.

“Gefra n’est pas la seule entreprise qui peut exécuter ces travaux. Il y a tant d’entreprises ici à Libreville et ce sont les mêmes qu’on va toujours chercher, pourquoi ne pas en choisir une autre?”, interrogent les populations, les nerfs littéralement à vif.

LES 3 MILLIONS DE LA CONFUSION

Après son échange avec les populations, Ali Bongo Ondimba avait curieusement remis une somme de trois millions de francs CFA.
Depuis, ils sont nombreux à s’interroger : “Les 3 millions c’était pour boire le vin ou quoi? On a du mal à comprendre”, se demandent les riverains.
Le quartier n’a pas d’eau, pas de routes, pas de dispensaire, pas de courant, et c’est 3 millions que le président vient balancer aux gens? Est-ce que nous lui avons dit que nous avons besoin de ça ? Nous voulons les meilleures conditions de vie, nous sommes tous des gabonais”, s’indignent-ils.

Une situation d’enlisement véritable, qui sonne comme un coup de communication orchestré par les proches du président de la République.

Related Articles

Laisser un commentaire