Par Stive Roméo Makanga
C’est à la faveur de la célébration de la Journée nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le 9 décembre dernier, que la Commission nationale éponyme (CNLCEI) a longuement épilogué sur les “risques de corruption dans le secteur minier”. Une occasion unique de mettre en lumière les mauvaises pratiques et les failles du secteur.
Au total, six communications, présentées concomitamment par des administrations sectorielles, qui ont permis l’examen approfondi du dispositif opérationnel, en présence de certaines autorités dont Nestor Mbou, président de la CNLCEI, Marie Françoise Dikoumba, la gouverneure de l’Estuaire, Léopold Batolo, Administrateur directeur général (ADG) de la Comilog, et bien d’autres hauts responsables.
C’est donc dans cette perspective que la Direction générale des mines et de la géologie, la société équatoriale des mines, le Groupe Eramet, la DGPEN, la cour des comptes et la Direction générale des Impôts ont tour à tour éclairé l’opinion sur les pratiques en cours dans leurs domaines respectifs.
Des interventions qui ont aussi eu pour particularité de mettre au fait les autorités compétentes sur des pratiques dommageables pour les finances publiques.
“Cet exercice, auquel nos experts ont été soumis, consistait à identifier les différents niveaux d’autorisation ainsi que les différentes failles de la législation qui pourraient mettre en tentation nos agents publics, afin de nous présenter, sinon imaginer les mécanismes susceptibles d’empêcher le passage à l’acte des intervenants de la chaîne”, a déclaré Nestor Mbou, président de la CNLCEI, lors de son propos introductif.
Et: “Nos assises devraient également nous permettre de détecter, afin de les traquer et de les réprimer efficacement, les pratiques de corruption, source d’enrichissement illicite dans le secteur, quel que soit le niveau d’intervention des agents publics et des opérateurs économiques”.
Un intérêt particulier jeté au secteur minier, ainsi que l’a rappelé Nestor Mbou : “Cette année 2022, dans la continuité de l’intérêt que nous portons aux dix (10) secteurs identifiés par le document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, nous avons jeté notre dévolu sur le secteur minier”.
Au terme des travaux, les différentes administrations ont été invitées au partage des bonnes pratiques favorisant une meilleure gouvernance du secteur minier.
Pour Nestor Mbou, les conclusions de cette énième organisation seront remises aux plus hautes autorités dont les présidents des deux chambres du parlement, et la présidence de la République.
Plus concrètement, elles devraient être une occasion de sensibiliser les agents publics sur les dangers économiques de ce fléau.