Makongonio-Affaire de détournement de fonds : Jean Aimé Foula totalement blanchi
Par Stive Roméo Makanga
Dans le sillage de l’audience foraine tenue du 19 au 21 juin dernier à Mbigou, qui a vu la condamnation d’Albin Woltran Nzengue pour détournement de fonds publics, de nombreux commentaires (et même un article commis par nos soins) ont circulé dans l’opinion, évoquant à tort la complicité supposée de Jean Aimé Foula, ancien préfet de la Boumi-Louetsi. Des accusations que des vérifications récentes permettent de lever sans équivoque.
Pour mémoire, Albin Woltran Nzengue, ancien président du Comité de Gestion et de Suivi des Projets (CGSP) de Makongonio, a été reconnu coupable du détournement de 11 493 290 FCFA, somme destinée à l’électrification solaire des foyers du village. À la barre, le condamné avait tenté d’évoquer la responsabilité d’autres figures administratives, dont Jean Aimé Foula et Serge Nzengue, actuel préfet de Mandji.
Ces insinuations ont semé le trouble dans l’opinion, certains habitants de Makongonio s’indignant de l’absence de poursuites contre ces « complices présumés ». Or, selon une source judiciaire digne de foi, jointe ce week-end par notre rédaction, Jean Aimé Foula a bel et bien été entendu dans le cadre de cette procédure.
Les conclusions de son audition sont formelles : aucun élément matériel ou témoignage probant ne vient établir la moindre implication de Jean Aimé Foula dans ce détournement. Les investigations ont démontré qu’il n’a été ni informé des manipulations opérées par le CGSP, ni bénéficiaire de quelque avantage indu. Le tribunal a donc logiquement écarté son nom des poursuites, la responsabilité du détournement reposant intégralement sur Albin Woltran Nzengue, seul condamné à ce jour.
Pour de nombreux observateurs, cette clarification est salutaire, tant elle rétablit l’honneur d’un ancien haut fonctionnaire injustement cité dans une affaire dont il n’était en rien acteur. Si la population de Makongonio reste en droit d’espérer un examen approfondi des responsabilités éventuelles d’autres personnes, il convient de rappeler que la justice repose sur des preuves et non sur des soupçons.
Jean Aimé Foula, aujourd’hui retiré de la scène administrative, peut ainsi être totalement disculpé dans cette affaire. Une vérité judiciaire qui mérite d’être rappelée, dans l’intérêt de l’équité et du respect des droits de chacun.
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