Makongonio/Détournement de fonds publics: condamné à 12 mois de prison, Albin Woltran cite Jean Aimé Foula et Serge Nzengue, respectivement ancien préfet du département de la boumi-Louetsi et actuel préfet de Ndolou (Mandji)
Par Stive Roméo Makanga
Lors d’une audience foraine tenue du 19 au 21 juin 2025 à Mbigou, chef-lieu du département de la Boumi-Louetsi, le Tribunal de première instance de Mouila a prononcé un jugement attendu avec impatience par les habitants de la région. Albin Woltran Nzengue, ancien président du Comité de Gestion et de Suivi des Projets (CGSP) du village Makongonio, a été condamné à une peine de 12 mois de prison, dont 6 avec sursis, et à une amende de 200 000 FCFA.
Ce dernier a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, en l’occurrence la somme de 11 493 290 FCFA destinée à des projets de développement, notamment l’électrification des ménages de Makongonio par l’énergie solaire.
Une affaire complexe
Le détournement de ces fonds publics ne s’arrête pas à Albin Woltran Nzengue. Le tribunal a également mis en exergue la complicité présumée de deux figures administratives : Jean Aimé Foula, ancien préfet du département de la Boumi-Louetsi, et Serge Nzengue, actuel préfet du département de Ndolou (Mandji). Cependant, ces derniers n’ont pas encore été appelés à répondre de leurs actes devant la justice, suscitant un vif mécontentement parmi les populations locales.
À Makongonio, où les fonds étaient destinés à améliorer les conditions de vie des habitants, la condamnation d’Albin Woltran Nzengue a été bien accueillie. Pour autant, l’absence de poursuites contre ses complices présumés laisse les populations perplexes.
« Pourquoi les autres responsables impliqués ne sont-ils pas encore traduits en justice ? Nous voulons que la lumière soit faite sur cette affaire jusqu’au bout », s’est indigné un habitant de Makongonio, reflétant le sentiment d’injustice qui persiste dans cette affaire.
Des attentes fortes pour la suite
Alors que les populations de Makongonio attendent avec impatience des avancées sur la comparution des complices présumés, ce verdict partiel pourrait marquer un premier pas vers la justice, tout en appelant à une plus grande rigueur dans la lutte contre la corruption.
L’attention se tourne désormais vers les autorités judiciaires pour savoir si elles sauront répondre à ces attentes et garantir que tous les responsables impliqués soient traduits en justice.
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