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Mécontentement/Eaux et forêts : En tenues militaires, les anciens étudiants de la promotion 2020-2022 devant la primature ce 28 mars

Par Kongossanews


Par la Rédaction 

Les anciens étudiants de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts, formés par l’Adjudant-chef des bérets rouges Alain Claude Obindji, ont exprimé leurs inquiétudes dans une lettre ouverte adressée au Premier Ministre. De sources concordantes, ces derniers entreprennent de se rendre en tenue militaire, à l’immeuble du 2 décembre jeudi 28 mars courant, aux fins de témoigner leur mécontentement au regard du blocage de leurs dossiers. 

En effet, nonobstant les dispositions prises par la primature dans l’optique de régulariser leur situation, l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts refuserait de fournir à l’équipe de Ndong Sima la liste complète des élèves issus de la promotion 2020-2022. Que se passe-t-il réellement ? Pour quelles raisons cette fameuse liste tarde-t-elle à être transférée auprès de l’institution compétente ? 

Depuis sa prise de fonction, le Premier Ministre avait suscité de grands espoirs, en particulier parmi les anciens élèves de l’école, qui souhaitaient voir à la tête de la primature un homme d’envergure, charismatique et intègre, apprécié des Gabonais. 

Cependant, six mois après son investiture, la situation ne s’est pas améliorée, notamment dans le secteur forestier, où la promotion 2020-2022 n’a toujours pas intégré les effectifs de la fonction publique.

Les défis auxquels est confronté ce secteur sont nombreux. La non-révision des conventions collectives forestières datées de 1986, la corruption favorisant l’exploitation abusive et illégale, le manque de volonté publique pour faire respecter les lois, et la biodiversité en danger sont autant de problèmes qui entravent la diversification économique du pays.

De plus, une absence de système de traçabilité fiable; absence de cellule d’aménagement au sein des entreprises forestières et la mainmise des cabinets.

Les expériences professionnelles des anciens étudiants, la promotion précitée notamment, passées dans les concessions forestières révèlent des problèmes majeurs. Les entreprises forestières ont du mal à se conformer aux normes en raison de la collaboration avec des cabinets qui influencent les recrutements et les planifications sans respect des normes. Les agents publics chargés du contrôle se livreraient à la corruption en déclarant de faux rapports, compromettant ainsi la traçabilité et la gestion durable des ressources.

Il faudrait donc exiger la certification des Forêts pour une meilleure valorisation des ressources et produits dérivés du bois car aux yeux du constat fait, les discours prônés par le chef de l’ Etat à l’international et la réalité à l’intérieur du pays montre une inadéquation qui suscite plusieurs questions. Comment prôner une gestion forestière sans miser sur un capital humain qualifié et disponible? 

les différentes filières existantes à l’ ENEF donnent naissance à de nouveaux métiers ne sont elles pas utiles? Comment lutter contre le dérèglement climatique et le conflit homme Faune si les personnes qualifiées pour répondre à ces problèmes majeurs sont au chômage? Autant de questions qui montrent un refus de nos autorités d’accompagner la politique du chef de l’ Etat, conscient des enjeux environnementaux qui vise à maintenir son statut de leader en matière de gestion et conservation de notre biodiversité.

Le manque d’effectifs, d’équipements, de logistique, et de formations appropriées n’ont pas fini d’aggraver la situation. Les profils formés par l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts sont plus adaptés au secteur public qu’au privé, ce qui limite l’entrepreneuriat dans le secteur. Les spécialités de l’école doivent être réorientées vers des compétences entrepreneuriales pour mieux servir le secteur.
Face à cette situation critique, les anciens élèves de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts avaient appelé le Premier Ministre, Raymond Ndong Sima, à agir rapidement. Dans un courrier dont nous avons obtenu copie, ces derniers soulignaient la nécessité de restaurer le ministère de l’Environnement et des Forêts pour appliquer les lois et récupérer les recettes perdues à cause des infractions. Ils demandaient, en outre, des mesures concrètes pour recruter du personnel qualifié, former les agents sur le terrain et lutter contre la corruption.

Au final, les anciens élèves ne demandait ni plus ni moins que l’adoption de mesures visant à  réformer le secteur forestier au Gabon, en appliquant strictement les lois, en luttant contre la corruption, et en formant un personnel compétent et engagé pour assurer la gestion durable des ressources forestières et la préservation de la biodiversité.

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