Par Stive Roméo Makanga
S’agit-il d’un acharnement, d’une volonté de nuire bien huilée contre Dépêche 241, le média d’informations en ligne, ou simplement une succession de réactions parfaitement isolées les unes des autres ? La première proposition pourrait convaincre plus d’un observateur, tant la concomitance des procédures engagées contre le confrère auprès de la Haute Autorité de la Communication (HAC) étonne.
Après l’épisode de Marie-Madeleine Mborantsouo, qui avait fait convoquer le journal en ligne en octobre dernier, puis Franck Nguema, le ministre des Sports déchu, le tour revient ce mois de Novembre à dame Camélia Ntoutoume Leclercq, la ministre de l’Éducation nationale, repêchée de justesse par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), pour intégrer l’équipe de Raymond Ndong Sima.
La rescapée du gouvernement Bilie By Nze aurait été outrée par les propos de Geoffroy Mfoumboula Libeka Makosso, rapportés par nos confrères, dans une publication portant sur l’enseignement de l’homosexualité au primaire. Un projet du régime déposé par l’armée gabonaise au lendemain des scrutins généraux du 26 août dernier.
S’exprimant sur cette actualité qui avait suscité un vif débat national, l’actuel quatrième vice-président de l’Assemblée nationale de Transition avait alors déclaré : “Madame le ministre qui tient à ce programme, votre silence pourrait confirmer des soupçons que vous, plusieurs membres du gouvernement et plusieurs parlementaires faites partie d’un réseau institutionnel d’homosexuels voulant imposer ces pratiques à nos enfants. Si c’est le cas, gardez vos pratiques dans les limites de vos réseaux “.
Des propos diffamatoires, que n’aurait pas toléré dame Leclercq qui, en réaction à ceux-ci, a décidé de poursuivre Dépêche 241, pour les avoir repris.
Une réaction surprenante, qui étonne Pharelle Boukika, le Directeur de publication : ” Pourquoi poursuivre Dépêche 241, alors que Geoffroy Mfoumboula qui les a prononcés, n’est pas du tout inquiété ?”. “Camélia Ntoutoume aurait-elle eu peur de s’attaquer directement à Mfoumboula ?”.
Un énième coup dur pour nos confrères, qui assurent ne pas comprendre la démarche du membre du gouvernement. Mais peut-être le média a-t-il raison, ce d’autant que s’attaquer au principal leader du Copil citoyen, député de la Transition devenu, n’est pas une mince affaire.
