Ministère des Transports : Jonathan Ignoumba piégé par Cyprien Ndong ?
Par Joseph Mundruma
Moins de deux semaines après la nomination de Jonathan Ignoumba à la tête du ministère des Transports, Cyprien Ndong, secrétaire général, présenté comme un acteur clé des intrigues au sein de cette institution, semble avoir posé les jalons d’une manœuvre controversée. Mais tout reste à confirmer.
Le départ de Loïc Ndinga Moudouma, ancien ministre des Transports, semble avoir libéré certaines velléités, c’est le cas de le dire.
De source digne de foi, Jonathan Ignoumba, fraîchement nommé, aurait confié à Cyprien Ndong la gestion administrative d’un dossier lié à l’intérim du Centre national de l’examen du permis de conduire (CNEPC). Cette tâche, somme toute classique, consistait à formaliser la désignation de Valérie Ondo comme intérimaire en remplacement d’Oscar Mapangou, promu directeur général adjoint de l’AGASA.
Cependant, la note d’intérim n°000069/MTMM/SG du 27 janvier 2025, soumise à la signature du ministre, soulèverait des interrogations. Contrairement aux normes administratives en vigueur, ce document ne respecterait pas les exigences légales nécessaires pour officialiser une telle nomination.

Pour comprendre l’ampleur de la controverse, il est essentiel de distinguer deux types de documents administratifs :
- La note d’intérim, qui est un document interne désignant temporairement une personne pour un poste. Elle est purement informative et n’a pas de valeur juridique en dehors du cadre organisationnel.
- La décision portant désignation d’un intérimaire, qui est un acte administratif formel. Elle officialise la nomination, engage juridiquement l’administration, et respecte des procédures rigoureuses, notamment en matière de publication et d’enregistrement.
En l’occurrence, le document signé par Jonathan Ignoumba s’apparenterait à une simple note d’intérim, dépourvue de toute portée légale. Cette erreur fragilise la validité des décisions prises au CNEPC et soulève des doutes quant aux intentions réelles de Cyprien Ndong.
La question cruciale est de savoir si Cyprien Ndong a délibérément induit le ministre en erreur pour servir des intérêts occultes. De sources concordantes, Loïc Ndinga Moudouma aurait très souvent exprimé des réserves sur la fiabilité de son ancien secrétaire général. A ce sujet, les raisons semblent diverses.
Pour certains cadres du ministère des Transports, Cyprien Ndong, le secrétaire général, entretiendrait des liens très étroits avec des acteurs influents à la présidence de la République et qu’il ambitionnerait de devenir le prochain ministre dans ce département ministériel fortement convoité. Une situation qui aurait mis à mal Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, le ministre sortant, tout au long de leur collaboration.
Face à cette situation, Jonathan Ignoumba se trouve confronté à un défi majeur : rétablir son autorité et garantir la transparence des processus administratifs. C’est évident. Il devra impérativement enquêter sur les réelles intentions de ses plus proches collaborateurs et évaluer les responsabilités dans cette affaire.
Il faut dire que cette crise met en exergue les luttes intestines qui minent le ministère des Transports, où les rivalités personnelles prennent souvent le pas sur les objectifs institutionnels. Pour le ministre Jonathan Ignoumba, il s’agit non seulement d’un test de leadership, mais également d’une opportunité de redresser une administration en proie à des dérives répétées.
Laisser un commentaire