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[Politique] Peut-on lui faire confiance pour relever le défi dans la Nyanga?

Par Kongossanews

La Nyanga demeure incontestablement le terreau de l’opposition. C’est un fait.

Sur un total de 6 départements, 3 ont échu au Parti Démocratique Gabonais (PDG- au pouvoir) et les 3 autres à ses virulents antagonistes à l’issue des derniers scrutins. Tchibanga, la capitale provinciale, voit ses deux arrondissements dirigés par l’opposition.


Une véritable pierre d’achoppement pour les instances décisionnelles du parti, lesquelles souhaitent désormais reprendre la main, remobiliser les troupes et assurer à Ali Bongo Ondimba une victoire certaine à la présidentielle imminente.

Une ambition que devra porter un natif de la province.

À dire vrai, le choix reste à définir, bien que les évidences semblent se prononcer en faveur de Noël Mboumba, le tout conforté par son grand retour, il y a peu, dans le microcosme politique gabonais.

S’ils souhaitent reprendre le contrôle pour la présidentielle de 2023, dans la Nyanga, une province jugée très frondeuse par les analystes politiques, et qui n’a d’ailleurs jamais voté le pouvoir en place (Que se soit Omar ou Ali Bongo Ondimba), les hiérarques du PDG savent qu’ils ne devront pas seulement conceptualiser.

Les réalités du terrain imposent désormais la définition de nouveaux paradigmes, plus efficients, lesquels permettraient un repositionnement de tout.

Séraphin Moundounga en exil, lui dont le leadership pour le compte du parti de masse avait atteint des sommets, a engendré un effritement de tout dans la 5e province du Gabon.

Parmi les départements existants, Mougoutsi (Tchibanga), Mongo (Moulengui Bindza), Haute Banio (Ndindi), Basse Banio (Mayumba), Douigny (Moabi) et Doutsila (Mabanda); Moulengui Bindza, Mayumba et Tchibanga, principales villes, sont gracieusement passées dans les mains de l’opposition.

Un fait préoccupant, qui pourrait saborder au prochain scrutin, les efforts des principaux représentants du PDG dans cette partie du pays. Il faut donc y remédier.

De son temps, Séraphin Moundounga avait fait de la Nyanga un pôle important pour sa famille politique. Les tournées provinciales, très régulièrement initiées par ses soins, avaient permis à la fois aux populations et aux leaders du PDG de la contrée de se parler, en plus d’aborder ensemble les perspectives de développement.

Une initiative qui a dégringolé depuis, créant de fait le climat délétère actuel.

Pour éponger tous les écueils qui continuent d’hypothéquer les possibilités d’un retour à la norme, consolider l’unité des fils et filles de la Nyanga, garantir au chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, une base électorale viable pour la présidentielle de 2023, Noël Mboumba l’a affirmé avec solennité : il souhaite investir toute son énergie à la mise en oeuvre de cette ambition.

Il faut rappeler que si l’ancien membre du gouvernement arrivait à faire gagner Ali Bongo Ondimba dans la Nyanga, ce serait un exploit. Cela n’est jamais arrivé.

Là dessus, on peut tout de même lui faire confiance, son background politique en dit long sur sa capacité à conduire un tel projet, dans un contexte aussi particulier.

Pour s’en convaincre, il faut considérer les prouesses obtenues dans le 4e arrondissement de la commune de Port-Gentil, dans l’Ogooué maritime. Elles sont d’une admirable éloquence.

Ayant réussi, comme tête de liste l’exploit de positionner 14 conseillers pour le compte du PDG contre 4 seulement pour le fils Tchango, lui assurant de fait une majorité, conforte plus d’un dans l’idée que l’ancien ministre du pétrole est à même de reproduire un schéma similaire, sinon plus encore, dans la Nyanga, province dont il est originaire.

De plus, ses réalisations y sont foisonnantes. Les populations lui reconnaissent un humanisme que ne peuvent écorcher la critique, parfois exagérément trublionne.

Le 21 juillet dernier, dans une interview exclusive, l’ancien membre du gouvernement déclarait d’ailleurs à raison : “La Nyanga est devenue la première province de l’opposition au Gabon”. Précisant : “Ce à quoi je tiens à mettre fin”.

Un engagement de conviction, sans équivoque, et dont on est certain que rien ne saurait compromettre la dynamique.

Pour y arriver, ce grand fidèle d’Ali Bongo Ondimba compte désormais sur les justes précisions des instances du Parti, de même que des appuis profonds des monuments tels Edgard Anicet Mboumbou Miyakou ou Alexis Boutamba, et bien d’autres.

Lorsqu’il vous vient de l’interroger sur le sujet, Noël Mboumba, confiant, se dit objectif.

Au stade où en sont les choses, l’objectif est double: assurer sans condition une hégémonie au PDG, d’une part, et travailler, sur les instructions du chef de l’État, à l’épanouissement des populations de cette partie du pays, d’autre part.

Par Stive Roméo Makanga

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