Accueil » Programme conjoint « citoyenneté et protection sociale » : l’engagement du gouvernement gabonais pour le « zéro apatridie »

Programme conjoint « citoyenneté et protection sociale » : l’engagement du gouvernement gabonais pour le « zéro apatridie »

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga


A tout seigneur tout honneur. L’expression « Zéro apatridie » est bien celle de Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, le ministre de la Santé et des affaires sociales, qui a souhaité par cette dernière témoigner la ferme volonté des plus hautes autorités de la République à éradiquer ce phénomène.

Expression usitée le 10 mai 2022 courant à la mairie centrale de Libreville, lieu retenu pour la deuxième phase de la campagne nationale de distribution des actes de naissance aux enfants apatrides, inscrits dans le cadre du programme « Citoyenneté et protection sociale ».

Un projet qui a permis depuis 2015, l’identification de plus d’une dizaine de milliers de personnes sans actes de naissance, des apatrides, selon l’expression consacrée, et qui a débouché sur une transcription des jugements supplétifs, depuis 2019, des services d’état civil de la mairie de Libreville.

Pour le ministre de la Santé et des affaires sociales, cette opération de distribution des actes de naissances aux enfants apatrides marque un tournant décisif dans la vie de ces derniers, lesquels disposent désormais d’une « existence légale », laquelle leur permet d’avoir accès « gratuitement aux soins de santé », du fait de leur enrôlement conjoint à la CNAMGS, et de « bénéficier de tous socles administratifs qui existent dans notre pays ».

Vue de quelques enfants bénéficiaires du programme

Précisant la perspective du gouvernement Ossouka Raponda, dont il fait partie, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong a été on ne peut plus explicite : « Notre présence ce jour témoigne une fois de plus de l’engagement du gouvernement à poursuivre cette campagne d’enrôlement et d’enregistrement des enfants apatrides pour leur permettre de pouvoir disposer d’une vie ».

Et : « La convention sur les droits de l’homme et de l’enfant que notre pays a ratifié le 9 février 1994 dispose en son article 8 alinéa 2 que si un enfant est illégalement privé des éléments constitutifs de son identité ou de certains d’entre eux, les états parties doivent lui accorder une assistance et une protection appropriées, pour que son identité soit rétablie aussi rapidement ».

Vue des officiels

Corroborant le propos du membre du gouvernement, Christine Mba Ndutume, l’édile de la commune de Libreville a rappelé que l’opération menée depuis 2015 est d’abord une question de « droits humains », en plus de constituer un point important « des objectifs de développement durables (ODD) ».

Satisfait de l’aboutissement du programme, de son efficience et des implications des ministres de la Santé et des affaires sociales, de la Justice garde des sceaux et de celle de l’intérieur, Donatien Tameko, le représentant de l’UNICEF a déclaré : « Le Gabon a fourni des efforts pour consolider, construire un système de protection sociale », rappelant que : « un enfant ou une personne sans identité légale, au sens de la loi et des procédures civiles, n’existe pas, même si la communauté lui donne un nom et une filiation ».

La cérémonie s’est achevée sur un satisfecit général, ainsi que par la remise symbolique des actes de naissance aux bénéficiaires et la visite de la salle Lubin Martial Ntoutoume Mba, où ont lieu désormais les enrôlements.

Related Articles

Laisser un commentaire