Par Stive Roméo Makanga
Consentir à la revalorisation du patrimoine culturel et spirituel gabonais, avec en prime l’éveil de chaque citoyen à la conscience patriotique, telle est l’intense activité à laquelle le Rassemblement des détenteurs du Savoir traditionnel du Gabon s’astreindront dans la période du 20 au 31 mars prochain à Libreville.
Une volonté formulée à la faveur d’une conférence de presse animée le samedi 18 mars courant à l’auditorium de la maison Georges Rawiri par les principaux initiateurs.
Placée sous la thématique “Le Gabon qui vient : enjeux et perspectives d’un leadership fondé sur les savoirs endogènes”, l’organisation suscitée entend s’investir sur une semaine à la pratique d’activités aussi bien culturelles que rituelles.
Une série d’actions concrètes qui devraient permettre l’ouverture d’un espace d’échange et de réflexions sur le rôle politique du Nganga, l’usage du Bwiti dans la société moderne, et l’absolue nécessité de la préservation du lien ancestral. Des centres d’intérêt cruciaux, qui devraient toucher un large éventail de citoyens. C’est le but.
“Cette semaine consiste à dire aux gabonais que le Dieu du Gabon doit descendre maintenant, et toucher tous ses enfants. Donc chaque gabonais doit pouvoir se préparer en conséquence dans sa maison, dans son lieu de travail pour recevoir Dieu chez lui”, a situé Junior Xavier Ndong Ndong, président du Rassemblement des détenteurs du Savoir traditionnel du Gabon.
“Il n’est plus question de parler de Dieu sans que cela n’ait aucun effet dans nos vies au quotidien. Donc si la spiritualité du Gabon se met en mouvement, c’est pour montrer aux gabonais que Dieu se manifeste encore”, a-t-il explicité.
Pour ce dernier, il est question que les uns et les autres demeurent dans une attitude de prière, de recueillement et de méditation, toute chose qui devrait déboucher sur la manifestation de Dieu en chacun.
“Quand nous disons que le Gabon est le pays le plus puissant au monde, Nous ne le disons pas parce que nous l’inventons. Nous le disons parce qu’au large de nos côtes et dans nos forêts, les entités les plus puissantes au monde y sont. Donc le Gabon doit pouvoir enseigner la terre entière. C’est nous qui devons montrer Dieu au reste de la terre. Mais pour montrer Dieu nous devons le connaître nous-même”, a rappelé le président du Rassemblement des détenteurs du Savoir traditionnel du Gabon, un brin pédagogue, fustigeant le fait que les populations gabonaises se soient tournées vers des idoles.
“Le Gabon n’est pas un pays de contre valeurs, nous sommes un pays qui a des valeurs divines et il est temps que celles-ci se manifestent. Le cadre de ce rassemblement est justement de faire descendre ces valeurs dans notre pays “, a-t-il martelé.
Faisant le tour des questions de spiritualité, et donc celles relatives au développement de l’homme, le Rassemblement des détenteurs du Savoir traditionnel du Gabon a fait l’éloge des cultes traditionnels locaux, avec cette conviction que la pratique de ces derniers devraient conforter le développement de la nation.
Ainsi, qu’il s’agisse du Bwiti, du Melan, du Ndjembé et de bien d’autres rites traditionnels gabonais, il est question aujourd’hui pour les populations de les considérer comme de précieux canaux d’accès à la connaissance de soi, et à la véritable connexion avec le divin.
Toute chose finement martelée par le panel de conférenciers, qui se sont en outre prêtés aux questions des participants.
