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Scandale au Commandement en Chef des Forces de Police Nationale : Faut-il annuler les résultats du 16 février 2024 et procéder à une enquête administrative approfondie ?

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Loin de faire du rafistolage, allons-y plutôt au fond de ces fraudes qui apparaissent désormais comme ce gros arbre qui cache la forêt. 

Un communiqué de presse du Cochef du Commandement en Chef des Forces de Police Nationale avait récemment révélé des irrégularités flagrantes dans le processus de recrutement au sein de la police nationale du Gabon. Selon ce communiqué, sur plus de 17000 candidats ayant participé au concours national, seuls 6217 avaient été admis à passer les enquêtes de moralité et les examens médicaux.

Parmi les candidats recalés, 4564 l’avaient été après les enquêtes de moralité, pour des raisons controversées. Il était également fait mention de 2532 candidats figurant sur les listes cumulées des deux contingents publiées le 16 février 2024, alors que selon les directives présidentielles, seuls 3000 candidats devaient être recrutés.

Ces révélations soulèvent encore aujourd’hui, de sérieuses questions sur l’intégrité du processus de recrutement, d’une part ; et mettent en lumière des pratiques frauduleuses et des abus de pouvoir au sein du Commandement en Chef des Forces de Police Nationale, d’autre part. 

De source sûre, le numéro 220 se référerait à  un sujet Congolais dans le 2ème contingent des sous-officiers. Ce dernier aurait été entendu par la commission enquête de moralité.

En sus de ce qui précède, il est également préoccupant de constater que des centaines de candidats sont introuvables dans les listes publiées. Ce qui laisse manifestement (et sans équivoque d’ailleurs) supposer une gestion partiale et non transparente du concours.

Face à ces graves accusations, des mesures urgentes s’imposent. Il est impératif d’annuler les résultats du 16 février 2024 et de procéder à une enquête administrative approfondie pour déterminer les responsabilités et garantir l’intégrité du processus de recrutement. 

Les autorités compétentes devraient également écarter toutes les personnes impliquées dans la gestion actuelle du concours, afin d’assurer la transparence et l’indépendance de l’enquête en cours.

Ici, au niveau de l’article 2, le Cochef qualifie les faits reprochés aux officiers alors que cette initiative revient à la seule IGFPN chargée de mener l’enquête.
De plus, la loi 030/2020 visée par l’article 1er ne traite pas de la question de la suspension de fonction par mesure conservatoire.
donc c’est un texte illégal et sans fondement juridique.

De sources concordantes, ils sont nombreux à estimer que dans l’intérêt de mettre un terme à la vague de publications et de commentaires publiés sur les réseaux sociaux, l’adoption de mesures telles l’annulation de la liste des admis querellée aux regard des irrégularités constatées et compte tenu du fait que le Commandant en Chef qui a publié la liste n’était pas l’autorité compétente en la matière ; l’annonce de l’ouverture d’une enquête administrative afin de déterminer les responsabilités des une et des autres les irrégularités ayant émaillées la listes des admis ; la mise à l’écart de toutes les personnes ayant la gestion actuelle du concours afin de garantir la sérénité et l’indépendance de l’enquête en cours; l’annonce de la mise en place d’une nouvelle procédure de gestion du concours devant amener le processus de recrutement jusqu’à son terme permettraient de ramener la sérénité autour du concours, d’apaiser les velléités des candidats recalés, de rassurer l’opinion publique et de permettre à l’autorité de tutelle de reprendre la main sur la gestion du dossier.

In fine, cette affaire met en lumière les dysfonctionnements au sein du Commandement en Chef des Forces de Police Nationale et soulève des inquiétudes quant à la gestion des ressources humaines au sein de l’institution. Il est essentiel que des mesures rigoureuses soient prises pour rétablir la confiance et garantir que de tels abus ne se reproduisent plus à l’avenir.

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