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Surenchère de l’huile végétale : Haro sur les commerces véreux

Par Kongossanews

Par Agnès Limori


La spéculation sur l’huile végétale fait désormais grincer des dents. Dans un communiqué dont notre Rédaction a obtenu copie, le gouvernement Ossouka Raponda, au fait des manœuvres dont se rendent coupables certains commerces, semble vouloir prendre le taureau par les cornes, pour que cesse cette augmentation injustifiée du prix de l’huile végétale.


“Depuis quelques mois, une augmentation anormale du prix de l’huile de palme raffinée produite localement, ainsi que son indisponibilité à certains endroits sont constatées sur le marché”, entame le communiqué du ministère de l’Économie et de la Relance.

Non sans préciser, au demeurant, que la hausse des prix observée est pratiquée en “violation du cadre réglementaire et au préjudice des consommateurs”.

Une situation incommodante, que le gouvernement Ossouka Raponda juge “injustifiée et inacceptable”.

“Il se trouve en effet, que certains grossistes véreux ont choisi volontairement et unilatéralement de déséquilibrer le marché par la rétention d’importantes quantités du produit, dans le seul but d’augmenter leurs marges”, croit savoir le ministère de l’Économie et de la Relance.

Et donc, face à ce qu’il considère comme une “déviance intolérable”, d’une part, et désireux de “mettre fin à cette pratique commerciale déloyale largement dénoncée par les populations”, d’autre part, le gouvernement entend donc “réorganiser la chaîne de distribution de ce produit, par l’exclusion définitive des auteurs contrevenants, de tout circuit de distribution du produit, et exige désormais des opérateurs économiques des commerces de proximité, de s’approvisionner uniquement auprès des grossistes retenus, notamment pour le grand Libreville”.

Ainsi, les grossistes ayant obtenu la caution du gouvernement sont donc le groupe Ceca-Gadis (CKDO, GéantCKDO, Gaboprix, SuperGros), puis Foberd Gabon, Mbolo, Espodis, l’Etablissement RAWANI, Codipram, Cedicom, et Rolla.

Toute chose définie. Se voulant plus explicite sur les dérives futures, l’équipe Ossouka Raponda martèle : “Par conséquent, le Gouvernement rappelle à tous les opérateurs économiques la nécessité de respecter la règlementation en matière de prix et de gestion de stock à tous les stades de distribution, et qu’il ne tolèrera aucune spéculation sur ce produit sensible de fabrication locale”.

En guise de contrôle, “les brigades conjointes de la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) et de la Direction Générale du Commerce (DGC)”, intensifieront les contrôles, aux fins de sanctionner “les contrevenants dans le but de préserver le pouvoir d’achat des ménages”, peut-on y lire.

Des efforts conjoints, mises en œuvre par le gouvernement et la société OLAM PALM, ainsi que bien d’autres acteurs du secteur.

Prenant le poids de la mesure, le gouvernement invite également les populations à la dénonciation des abus observés sur le marché, ce en appelant le 8085, numéro vert gratuit, ou par WhatsApp 061 000 193 pour la DGCC et au 1435.

Des efforts qui devraient donner des résultats.

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