Par Stive Roméo Makanga
A l’issue de cinq jours de travaux intensifs, l’Agence nationale du médicament a annoncé les conclusions de l’atelier de révision de la liste nationale des médicaments et dispositifs médicaux essentiels, qui se sont tenu du 26 février au 1er mars 2024. Dirigé par le directeur général de l’Agence, le Dr Ange Mibindzou Mouelet, cet événement a réuni des professionnels de la santé pour évaluer et mettre à jour la liste initiale établie en 2020.
Sur les 593 médicaments et 951 dispositifs médicaux essentiels initialement répertoriés, 45 médicaments et 9 dispositifs médicaux ont été retirés, tandis que 280 médicaments et 577 dispositifs médicaux ont été ajoutés à la nouvelle liste. Cette révision a été effectuée en tenant compte de critères rigoureux tels que la charge de morbidité, l’efficacité, l’innocuité, le coût, l’efficacité comparative des traitements disponibles, la stabilité et la nécessité d’installations spéciales pour les diagnostics ou les traitements.
Dans son laïus de clôture, le Dr Ange Mibindzou Mouelet s’est félicité de la participation active des professionnels de la santé tout au long de cet atelier. Dans cette perspective, il a du reste souligné l’importance de cette démarche pour la gestion efficace des maladies et la prise en charge des patients. En outre, il a précisé que cette liste finale permettra de répondre de manière optimale aux besoins des patients, tout en validant l’ensemble des outils d’aide à la dispensation et à la prescription.
Pour sa part, Dr Inoua Aboubacar, par ailleurs représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il faut croire que cette révision revêt une importance capitale pour le système de santé, car elle impacte directement la qualité des soins. En droite ligne du travail abattu, l’OMS a également salué la validation des outils de prescription, qui contribuera à harmoniser et rationaliser l’utilisation des médicaments.
En outre, les participants ont émis des recommandations à l’endroit des autorités, notamment la formation des praticiens sur la prise en charge des pathologies gérées par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme et la tuberculose, la disponibilisation des kits d’accouchement et la création d’une catégorie de produits spécifiques au Centre national de transfusion sanguine.
En somme, cette révision de la liste nationale des médicaments et dispositifs médicaux essentiels représente une avancée significative pour la santé publique, et témoigne de l’engagement des autorités et des professionnels de la santé à garantir un accès équitable aux traitements essentiels et de qualité pour tous.