Darneau Essia Ndong interpelle sur la posture de Pierre-Alain Mounguengui : « Est-il l’homme providentiel dont la FEGAFOOT a besoin, ou serait-il plus judicieux qu’il se retire et annonce clairement qu’il ne sera pas candidat ? »
Par Higor Mamboudou Boussamba
Alors que l’échéance pour l’élection du futur président de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) approche, les interrogations sur l’avenir de la gouvernance du football gabonais s’intensifient. Darneau Essia Ndong, responsable de Momentum Academy, n’a pas manqué de réagir à la récente sortie médiatique de Pierre-Alain Mounguengui, président sortant de la FEGAFOOT, et de poser des questions fondamentales sur sa gestion et sa possible réélection.
Selon Darneau Essia Ndong, cette prise de parole de Pierre-Alain Mounguengui semble avoir pour objectif de séduire l’opinion publique en vue d’un éventuel renouvellement de mandat. Toutefois, il s’interroge : Pierre-Alain Mounguengui a-t-il encore les ressources nécessaires pour diriger le football gabonais ? Est-il l’homme providentiel dont la FEGAFOOT a besoin, ou serait-il plus judicieux qu’il se retire et annonce clairement qu’il ne sera pas candidat ?
La gestion de Pierre-Alain Mounguengui, notamment au cours des dernières années, fait l’objet de nombreuses critiques. Pour Essia Ndong, le président sortant aurait dû assumer une coresponsabilité dans les difficultés qui ont marqué le football gabonais, au lieu de pointer la tutelle, en l’occurrence le ministère des Sports. Cette posture engendre une question majeure : doit-on comprendre que le ministère des Sports est le seul responsable des dysfonctionnements qui affectent le football national ?
Essia Ndong remet également en question la gestion de l’épisode du « Capello Gate », un scandale ayant marqué l’actualité sportive nationale. Selon lui, tenter de minimiser cet épisode en le qualifiant de « mascarade » ou de « conspiration » contre la personne de Pierre-Alain Mounguengui constitue une insulte à l’endroit des victimes. Un tel discours, selon Essia Ndong, traduit un manque de respect total et une déconnexion des réalités qui fragilisent le football gabonais.
Avec plus de 12 ans passés à la tête de la FEGAFOOT, Pierre-Alain Mounguengui incarne une longévité qui, selon Darneau Essia Ndong, ne se justifie plus dans un contexte où les défis du football gabonais nécessitent un leadership renouvelé et une vision ambitieuse. Il avertit : « Douze ans, c’est déjà trop ; qu’en serait-il pour 16 ans, si ce n’est un cauchemar ? Nous n’en pouvons plus. »
Darneau Essia Ndong appelle à un renouveau, estimant qu’un changement de gouvernance est crucial pour insuffler une nouvelle dynamique au football gabonais. Cet appel résonne comme un écho aux attentes des acteurs du football et des supporters qui aspirent à des réformes profondes et à une gestion transparente de la FEGAFOOT.
À l’approche des élections, les débats s’intensifient autour de la succession ou de la reconduction de Pierre-Alain Mounguengui. Si sa sortie médiatique a relancé les discussions, elle a également suscité des critiques virulentes sur son bilan et sa posture. Pour Darneau Essia Ndong et d’autres observateurs, l’heure est venue de tourner la page et de construire un avenir prometteur pour le football gabonais, avec un leadership à la hauteur des enjeux.
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