Par Wilfried ALLOGO
Évincé du gouvernement le 12 septembre dernier par le président de la république, Léon Armel Bounda Balonzi a été, contre toutes attentes, réhabilité par le même Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat, lors du conseil des ministres qui s’est tenu le 13 octobre 2022.
L’ ex ministre des travaux publics a été nommé à la tête du Fonds autonome national de l’entretien routier (FANER), comme président du conseil d’administration (PCA) de cette entité étatique, dont le concerné a, par ailleurs, participé à la création en mars 2020.
Cette nomination entérinée par le président de la république, prête à confusion, au regard des raisons pour lesquelles Bounda Balonzi avait été mis hors jeu du cercle des décideurs.
En effet, il était reproché à l’ancien collaborateur d’Ali Bongo, une incompétence et un manque de résultats sur le terrain, notamment en ce qui concerne l’avancement des travaux de la transgabonaise (route longue de 780 km).
Cependant, le numéro (1) un gabonais n’a pas hésité un seul instant à faire d’un prétendu “incompétent” des travaux publics, un responsable de l’entretien routier national. Il y a visiblement quelque chose d’illogique.
Par conséquent, qu’est ce qui pourrait justifier ce retour en grâce d’un collaborateur incapable et jeté en disgrâce? En outre, Bounda Balonzi serait-il, tout à coup, devenu à nouveau compétent? Qu’à cela ne tienne, certains agissements du chef de l’Exécutif gabonais sont entachés d’ambiguïté et laissent perplexes plusieurs compatriotes.
À titre de rappel, le FANER a été créé le 16 mars 2020 à l’issu d’un conseil des ministres, lequel s’était tenu à la même date. Le FANER a pour mission d’administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national.
