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Gabon/ Régies financières : un violent tsunami sur le point de s’abattre

Par Kongossanews

Par Pauline Ntsame

Le calme apparent au sein des régies financières est, en fin de compte et toute investigations menées, un vent violent qui annonce la tempête. Un tsunami, comme qui dirait. La puanteur ambiante, devenue fort pestilentielle, augure des lendemains tumultueux.

Les échauffourées observées il y a peu entre la grande famille des collecteurs d’impôts des Régies financières, par le truchement de leur fédération, la FECOREFI, la plateforme la plus influente du secteur; et le gouvernement, augurent des lendemains encore plus survoltés.

La FECOREFI, qui n’a jusqu’ici eu de cesse de rappeler à l’Exécutif le respect de ses engagements, gage de retour à la sérénité dans un secteur aussi crucial pour l’État, semble désormais avoir épuisé son capital patience.

Nombreux parmi ces agents de l’État avaient pensé que la situation s’améliorerait conséquemment, du fait de la nomination de deux femmes à la tête des deux départements ministériels financiers. Ils avaient pensé que les manoeuvres dilatoires et jugées par eux politiciennes auraient trouvé leur point d’achèvement. Que nenni!

De source digne de foi, les collecteurs des régies financières seraient sur le point de tout faire sauter sous peu. Et pour cause: plusieurs arriérés de primes, lesquelles se portent désormais à 9 échéances d’impayés au total. À cela il faudrait aussi ajouter la prime spécifique du 2e trimestre 2022. Ce qui n’est pas mince.

Une source des régies financières indique qu’après concertation avec le ministre du Budget et des Comptes publics, un règlement des arriérés des primes suscitées, et ce en 18 mois, avait été arrêté.
Désignée présidente du Comité technique, la collaboratrice de Rose Christiane Ossouka Raponda avait été imprégnée de la situation.

Alors qu’ils attendaient un dénouement heureux, les collecteurs font le constat de 9 échéances impayées pour ce qui est de ces arriérés.

Édith Mounombi Ekiri épouse Oyouomi, soupçonnée d’avoir mis ces derniers en perte et profit, pourrait très bientôt recevoir les foudres déjà en préparation.

Les collecteurs tiennent fermement que la Prime spécifique du 2ème trimestre 2022 est indiscutable, et que par principe, tout trimestre entamé est un trimestre dû.

De ce fait, le 2ème trimestre 2022 est dû pour la raison explicite que le décret n°00159/PR/PM du 30 juin 2022 abrogeant le décret n°00428/PR/PM du 24 décembre 2020 instituant une Prime d’intéressement Spécifique a été signé et promulgué au terme du trimestre.

Ainsi, ce trimestre, qui aurait dû être réglé depuis le 15 juillet 2022, est un autre cailloux dans la chaussure d’Édith Mounombi Ekiri.

Tous aujourd’hui, les nerfs à vifs, posent implicitement au ministre du Budget et des Comptes publics la question de savoir ce qu’elle pense des agents qui se sont démenés et atteints les objectifs budgétaires de leurs 9 échéances d’impayés d’arriérés de primes et de leur prime spécial du 2e trimestre 2022.

Une question qui vaut son pesant d’or, d’autant qu’ils se demandent aussi si le membre du gouvernement suppose qu’ils ne sont pas performants, alors même qu’une prime à la performance budgétaire due à l’atteinte des objectifs leur est reversée chaque mois.

Interrogés sur l’épineuse question et les manquements observés, les agents, qui disent être excédés par ce silence de cimetière, et entendent s’en remettre à la très influente FECOREFI, connue pour avoir toute la sympathie et la considération des agents des Douanes, des Impôts, des Hydrocarbures et du Trésor.

LA FECOREFI ROULÉE DANS LA FARINE ?

Comme relaté précédemment, la présidente du Comité technique, exerçant en qualité de secrétaire général du ministère de l’Économie et de la Relance, devenue Ministre du Budget et des Comptes publics, s’est murée dans un profond mutisme. Un état de fait qui laisse les collecteurs conclure à un manque de considération de la situation qui prévaut.

Au moment où l’État mise sur l’optimisation de ses ressources propres pour tenir ses engagements contractés avec les Partenaires au développement, comme c’est le cas avec le Fond Monétaire International (FMI), un débrayage des Régies Financières serait-il opportun ? C’est la question que se posent les principaux acteurs, dépités par la tournure de la situation.

Au lendemain de l’adresse à la nation du chef de l’État, qui a clairement affiché ses ambitions, lesquelles requièrent une mobilisation non négligeable des ressources nécessaires, l’indifférence supposée du ministre du budget pourrait contrarier l’objectif présidentiel.

Alors que les agents collecteurs affichent une intransigeance profonde sur la question, la collaboratrice d’Ossouka Raponda pourrait porter toute la responsabilité d’un enlisement.

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