Grève à la Comilog : Quand l’irrationalité des revendications syndicales trahit une absence de volonté de dialogue
Par la Rédaction
Alors que la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog) traverse une crise sociale marquée par une grève illimitée et illégale, une question fondamentale se pose : les syndicalistes veulent-ils réellement une solution ou jouent-ils un jeu dont l’objectif est ailleurs ?
Avec des demandes économiquement insoutenables, un blocage total des discussions et un mépris affiché pour les efforts de médiation, tout indique que cette grève n’est pas une négociation sociale classique, mais plutôt une manœuvre visant à paralyser l’entreprise et à créer un climat d’instabilité.
—12 milliards de FCFA : une demande déconnectée de la réalité
Les syndicats exigent une hausse de la masse salariale de 12 milliards de FCFA, soit une augmentation de +28% pour l’ensemble du personnel. Un chiffre qui interpelle à plusieurs niveaux :
1. Un gouffre financier insoutenable
La Comilog, bien qu’un leader dans son secteur, n’évolue pas dans un marché protégé.Le cours du manganèse est historiquement bas, avec des prévisions incertaines.La concurrence en Afrique du Sud et au Ghana devient de plus en plus agressive.
Dans un tel contexte, comment justifier une exigence qui plomberait immédiatement la compétitivité et mettrait en péril la viabilité de l’entreprise à long terme ?
2. Des salaires déjà parmi les meilleurs du pays
La Comilog est reconnue pour offrir les meilleures rémunérations du secteur minier au Gabon.Exiger une hausse de 12 milliards de FCFA, alors même que la majorité des employés perçoivent déjà des salaires supérieurs aux standards nationaux, relève d’une posture de confrontation plus que d’une véritable revendication sociale.
3. Une alternative équilibrée rejetée en bloc
La direction de la Comilog a proposé plusieurs scénarios d’augmentation : +20 000 FCFA pour tous
Jusqu’à +30 000 FCFA pour les agents d’exécution
Toutes ces offres ont été refusées par les syndicalistes, sans la moindre tentative de négociation.Comment expliquer une telle rigidité si l’objectif réel était d’améliorer les conditions de vie des travailleurs ?
—Un mépris total pour le dialogue socialLe timing et les modalités de cette grève en disent long sur les intentions cachées des syndicalistes :
1. Un mouvement illégal en pleine médiation gouvernementale
La grève a été lancée sans respecter le Code du travail : Pas de préavis
Pas de service minimum
Plus grave encore, elle intervient en pleine médiation supervisée par le Ministère du Travail, ce qui témoigne d’une volonté manifeste de saboter tout compromis.
Une question se pose alors : pourquoi appeler à la grève alors qu’un cadre de discussion était encore ouvert ?
2. Un impact destructeur sur l’écosystème socio-économique
Chaque jour de grève coûte 2 milliards de FCFA à la Comilog et, par extension, à l’économie gabonaise.
5 000 emplois indirects sont menacés, notamment chez les sous-traitants et les partenaires logistiques.
La Setrag, qui transporte le manganèse, est directement touchée, fragilisant tout le réseau ferroviaire national.Les investissements RSE de la Comilog (7 milliards de FCFA par an) risquent d’être revus à la baisse, impactant directement les projets sociaux du Haut-Ogooué (écoles, infrastructures, hôpitaux).Quelle logique y a-t-il à affaiblir une entreprise qui finance une grande partie du développement régional ?
—Une crise aux relents politiques ?
Les éléments accumulés autour de ce mouvement révèlent qu’il s’agit moins d’une grève sociale que d’une tentative de déstabilisation orchestrée.
1. Un refus systématique de toute négociation
Un syndicalisme constructif négocie, il ne sabote pas.Ici, tout dialogue est systématiquement rejeté, ce qui suggère une stratégie du chaos plutôt qu’une volonté d’aboutir à un compromis.
2. Un discours qui dépasse la Comilog
Dans une lettre publique, le Secrétaire général du STRIMM, Jocelyn Lebama, écrivait :> « La lutte dépasse les frontières de la Comilog et s’inscrit dans un calendrier qui est plus grand que nous. »
Cette déclaration sous-entend clairement que cette grève sert des intérêts qui vont bien au-delà des travailleurs concernés.
3. Un financement trouble de la guerre médiatique
Plusieurs médias auraient été approchés et financés pour publier des articles à charge contre la Comilog.Un syndicaliste aurait même bénéficié du soutien financier du conseiller juridique d’un ministre.
Pourquoi certains acteurs politiques financeraient-ils une guerre médiatique contre une entreprise privée ?
—Un sabotage économique déguisé en lutte sociale
Ce mouvement, qui se présente comme une grève pour les droits des travailleurs, n’est en réalité qu’un écran de fumée destiné à :
Paralyser une entreprise stratégique pour l’économie nationale
Créer un climat d’instabilité sociale
Servir des intérêts politiques ou privés qui n’ont rien à voir avec le bien-être des travailleurs
Si cette mascarade n’est pas dénoncée et stoppée, quelles seront les prochaines étapes ? Après 12 milliards, ils demanderont quoi ? La destruction pure et simple de l’entreprise ?
Les travailleurs méritent mieux qu’être les pions d’une bataille qui les dépasse. Il est temps que la raison et le dialogue reprennent le dessus, et que ceux qui cherchent à instrumentaliser ce conflit soient démasqués.
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